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Né le 21 mai 1878 à Hammondsport, New York, Glenn H. CURTISS est constructeur de moteurs pour motocyclettes.
Pilotant les appareils de l'Aerial Experiments Association, il gagne le prix du Scientific American en 1909.
Ayant fondé la Curtiss Company pour la construction de moteurs pour l'aviation, il enlève en 1909 à Reims, sur son biplan, la 1re Coupe Gordon-Bennet par un vol de 20 km en 15 min. 27 sec.
Il participe aux meetings de Brescia et de Los Angeles.
L'Aéro-Club de France lui avait décerné, dès 1909, le brevet de pilote portant le N° 2. Glenn H. Curtiss est, en outre, titulaire du brevet N° 1 de l'Aéro-Club des Etats-Unis.
Wright le poursuit devant les tribunaux dans l'intention de l'empêcher de voler, mais Glenn H. Curtiss dépose une caution et reprend ses expériences. Le 28 mai 1910, il vole d'Albany à New York (220 km) en deux étapes, gagnant le prix de 10.000 $ du « New York Times »,
En 1911, il reçoit la médaille d'or de l'Aéro-Club d'Amérique pour ses travaux sur la construction des hydroaéroplanes et se voit attribuer le Collier Trophy en 1911 et 1912 pour les meilleures recherches aéronautiques. En 1913, il reçoit la médaille d'or Lengley pour les hydroaéroplanes.
La firme « Curtiss Aeroplane & Motor Company » devient l'une des plus importantes du genre en Amérique. C'est de ses usines qu'est sorti notamment l'hydravion N.C.4 de la Marine Américaine, lequel accomplit la 1 liaison aérienne du Continent américain à l'Europe, en volant en mai 1919 d'Halifax à Terre-Neuve et de là à Lisbonne et Portsmouth.
Après l'achèvement de la série des N.C. 1, 2, 3 et 4, Curtiss cesse de participer aux affaires de sa firme, mais il reste membre de sa commission administrative et donne encore des conseils éclairés.
En 1920, ses docteurs lui ayant ordonné un long repos en Floride, il s'installe à Miami qui était alors un simple village. Avec sa foi et son esprit d'initiative, il envisage les grandes possibilités du sol riche de cette contrée et il s'absorbe tellement à l'agrandissement de Miami qu'il passe le reste de sa vie à se consacrer à son exploitation.
Cependant, il s'intéresse toujours à l'aviation et autres modes de transport et il invente une remorque particulièrement ingénieuse qui s'adapte à tous les types d'autos. Avec l'aide de ses premiers associés, il met encore en route une ou deux entreprises d'aviation à Hammondsport où était installée sa première usine.
En 1930, Curtiss participe, en tant que pilote, à un vol historique du « Curtiss Condor 20 », avion pour passagers, lequel parti d'Albany, atterrit à New York, effectuant le même trajet suivi par lui en 1910.
Deux mois plus tard, le 23 juillet 1930, la carrière de Glenn H. Curtiss prit fin, une embolie l'ayant terrassé à la suite d'une opération de l'appendicite et il mourut à Hammondsport.
Ferdinand COLLIN, le principal collaborateur de Louis Blériot qu'il assista dans tous ses travaux, raconte dans son livre « Parmi les Précurseurs du Ciel » l'anecdote suivante :
Curtiss avait un petit biplan léger avec lequel plus de dix fois il avait tenté de battre les temps de Blériot. Il restait en arrière à dix ou douze secondes (sur 10 kilomètres) ; découragé, il vint nous voir et examiner notre « monoplan ».
Par malheur, Blériot était là... « Eh bonjour Monsieur « de » Blériot... Comme vous avez bien passé la Manche... Comme vous volez vite... Bien plus vite que moi, Curtiss ! »
Et voici Blériot parti dans ses remerciements d'abord, dans ses encouragements, ensuite, et enfin il se lança dans l'enseignement et le professorat : « Vous devriez alléger votre appareil, affiner votre hélice, la réduire, votre moteur tournant plus vite produira plus de puissance... Réduisez la résistance à l'avancement en mettant un tout petit réservoir à essence et juste la quantité nécessaire, vous devez gagner ainsi quelques secondes... »
Ce qui fut préconisé fut fait, et rapidement, Curtiss gagna même la Coupe « Gordon-Bennet » avec deux secondes de moins que Blériot, il gagna aussi les 25.000 francs-or.
Je ne crois pas avoir jamais houspillé Blériot pareillement. Lorsque Curtiss partit du hangar, je dis : « Ça y est, nous sommes fabriqués »... sic... et nous le fûmes.
Blériot rapporta seulement de Reims le record des 25 kilomètres et le prix y afférent, soit : 15.000 francs.
La Fontaine avait bien raison : Tout flatteur... »
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