Gonfleur d'hélice - Hélice Ratier

Hélice Ratier Pneumatique

Hélice pneumatique en position « Petit-Pas »

En 1933, l'hélice pneumatique série 1232 fait son apparition en application du système de la rampe à billes. Ce système suscite notamment l'intérêt de Louis Renault. Paulin Ratier en supervise lui-même le développement, jugé très coûteux. Il s'agit d'une hélice à pas variable à deux positions, adaptée à deux vitesses de vol de l'avion pour un régime moteur donné. Le changement de pas est automatique.

Une chambre à air (une vessie, en bleu sur le dessin) est gonflée avant le décollage. Elle appuie sur un ensemble piston-coulisseau (en rouge) qui maintient en position petit pas chacun des tétons (en bleu) liés aux pales. La valve de la vessie, logée dans le moyeu de l'hélice, subit elle-même l'action d'un deuxième piston assujetti à un disque (en rose) soumis à la pression du vent.

Lorsque l'avion atteint une certaine vitesse la pression de l'air, en appuyant sur le disque pousse le piston qui ouvre la valve de la vessie. à ce moment, sous l'action d'un ressort, le coulisseau se déplace, ce qui entraîne la rotation de la pale.

Il n'est possible de revenir au petit pas qu'après l'atterrissage, arrêt du moteur et remise en pression de la vessie. Le procédé fut ensuite perfectionné par l'installation à bord d'un système qui assurait le regonflage.


Un gonfleur d'hélice

Un « Gongleur d'hélice »

Fin 1933, cette nouvelle hélice pneumatique bipale à deux pas est essayée sur Caudron Phalène par le célèbre pilote Raymond Delmotte. Il s'agit de préparer un avion de compétition spécialement conçu en fonction des exigences extrêmes propres à la coupe Deutsch de la Meurthe, le C-362, équipé d'un moteur Renault Bengali.
Le 26 décembre 1933, piloté par Raymond Delmotte, le C-362 donne à Renault un grand succès, le record du monde de vitesse sur 1 000 km pour avions légers dit de deuxième catégorie (dont le poids à vide est inférieur à 450 kg), cela à 332 km/h de moyenne. Le même vol permet d'améliorer le record de vitesse sur 100 km (à 334 km/h) et, de ce fait, c'est une double victoire qui est ainsi remportée.


Dessin, photo et textes Ratier : Les hélices Ratier métalliques