Littérateur français, né à Montpellier en 1812
Entré dans la marine en 1828, en qualité d'élève, il prit part à plusieurs expéditions sur les côtes du Portugal, du Brésil, de la Guadeloupe, et il était parvenu au grade de lieutenant de frégate, lorsqu'il donna sa démission (1839), pour se consacrer à la littérature.
M. de La Landelle s'est surtout fait un nom par ses romans maritimes, genre mis eu vogue par la Salamandre, d'Eugène Sue. Mêlé pendant plusieurs années à la vie des matelots, il en a observé tous les côtés saillants et originaux, et a su les reproduire le plus souvent avec bonheur, en leur laissant ce caractère pittoresque qui eu fait le principal charme. Ce fut par des articles sur les gens de mer qu'il débuta, en 1840, dans les Français peints par eux-mêmes ; puis il collabora successivement à la Flotte, dont il fut un des fondateurs (184l), à l'Union, catholique, au Commerce, au Pamphlet, au Lampion, à la Mode, à la Liberté, et autres journaux très-hostiles, en 1848, aux idées révolutionnaires. La plupart de ses romans, qui, depuis 1840, ont paru dans une foule de journaux et de recueils, ou ont été publiés en volumes, ont obtenu beaucoup de succès. Un certain nombre d'entre eux ont été traduits en espagnol, et ont eu une grande vogue au Chili et au Pérou ; car c'est dans ces parages, jadis parcourus par lui, que M. de La Landelle a presque toujours placé la scène où il fait mouvoir ses personnages.
Nous citerons, parmi ses ouvrages : une Haine à bord (1843) ; la Gorgone (1844, 6 vol. in-8°) ; le Quart de nuit, contes et causeries d'un vieux navigateur (1845) ; Aventures d'un gentilhomme (1847) ; la Couronne navale (1848, 9 vol. in-8°) ; le Docteur Esturgeot (1849, 2 vol.) ; les Îles de glace (1848-1850, 4 vol.) ; le Roi des rapaces (1850,4 vol.) ;le Trocador (l851, 2 vol.) ; le Morne aux serpents (1852, 2 vol.) ; le Tableau de la mer, batailles et combats (1852, in-8°) ; les Princes d'ébène (1852); Falkar le Rouge (1852, 5 vol.) ; le Coureur d'aventures (1852, 3 vol.) ; l'Usurier sentimental (1853, 3 vol.) ; le Château de Noirac (1854, 2 vol.); l'Honneur de la famille (1854, 2 vol.) ; les Deux routes de la vie (1855, 4 vol.); le Dernier des flibustiers (1856); le Roi des rois (1857); les Épaulettes d'amiral (1858) ; Contes d'un marin (1858) ; l'Aiguillette d'or (1859) ; les Géants de la mer (1871, in-4°), etc. On doit encore à M. de La Landelle quelques poésies, notamment la Vie du marin, poëme (1852), et le Gaillard d'avant, recueil de chansons maritimes.
M. de La Landelle s'est activement occupé, avec M. Nadar, du problème de la navigation aérienne.