Phytothérapie Clinique - Pierre Manigault - Promotion 1949-1952

BARDANE, MYRTILLE, NOYER

La BARDANE (Arctium majus, Arctium lappa), appelée aussi bouillon noir, chou d'âne, coupeau, glouteron, grateron, herbe à la teigne, aux teigneux, aux pouilleux, oreille de géant, pignet ou peignerolle, est une composée, dont la racine et les feuilles ont d'intéressantes propriétés médicinales.

La racine, riche en nitrate de potassium et en inuline, contient également de nombreux corps insaturés (polyènes et polyines).

La feuille renferme un principe amer, lactone sesquiterpénique, l'artiopicrine au pouvoir antibiotique démonté in vivo.

Originaire d'Europe centrale, herbacée bisannuelle poussant sur tous les terrains incultes jusqu'à 1800 m d'altitude, rencontrée en Afrique du nord et en Amérique du nord, elle est très connue en France. C'est une des plantes médicinale fortement commercialisée.

Elle doit son renom à cause de son action réputée bénéfique sur la santé du roi Henry III : son médecin Pena confia à la bardane le soin de le guérir d'une maladie de peau... Les docteurs Cagny, puis Lazare Rivière (au XVIIIème siècle) étudièrent les propriétés antisyphilitiques de cette plante.

La tradition retient les propriétés suivantes :

La Phytothérapie Clinique a objectivé et retenu les propriétés suivantes :

La Phytothérapie Clinique emploie la racine et la feuille et les formes galèniques employées sont l'extrait fluide, l'extrait sec, la Suspension Intégrale de Plante Fraîche (S.I.P.F), la teinture-mère (T.M.), et la plante en vrac.

La MYRTILLE (Vaccinium myrtillus), appelée également airelle, brimbelle, raisin des bois, raisin de bruyère ou vigne des montagnes, est une éricacée dont la feuille et les fruits (frais ou secs), ont d'importantes propriétés médicinales.

Feuille et fruits contiennent beaucoup de tanin.

La feuille contient un dérivé gallique à l'état de glucoside.

Le fruit contient une grande quantité de pigments anthocyaniques, en particulier un glucoside du delphinidol, des acides gras et des vitamines C et A.

Arbuste de sous-bois qui pousse en terrains siliceux (ce qui explique que malgré l'utilisation de terre de bruyère, je n'arrive pas à avoir de succès dans mon jardin...), la myrtille se rencontre en Europe, en Asie mineure et en France, principalement en Auvergne et Ardèche (bonjour à Pierre Rolle.)

Discoride fut le premier à vanter les propriétés de la myrtille pour combattre "la dysenterie et resserrer le ventre.... Bien plus tard, Bernstein démontra que les baies en décoction stérilisaient les cultures du bacille d'Eberth. Winternitz a obtenu de bons résultats dans les cas de diarrhées rebelles. Ripperger, avec une simple décoction de feuilles d'airelle, a obtenu une nette baisse d'un taux de sucre chez un animal même après l'ablation du pancréas. L'Américain Allen a extrait la myrtille, si active dans les cas d'hyperglycémie, qu'il l'avait baptisée " insuline végétale. D'autres nombreux travaux ont montré son action sur certains troubles oculaires et il est parfaitement démontré que l'usage de la myrtille améliore nettement la vision nocturne et rend de précieux services aux routiers et aux pilotes : d'ailleurs après la fin de la dernière guerre, la France exportait la quasi-totalité de sa production à destination de la Royal Air Force !

La Phytothérapie Clinique retient les propriétés suivantes :

La Phytothérapie Clinique utilise les feuilles et les baies et les formes galéniques employées sont : l'alcoolat, bourgeons macérât glycériné, l'extrait fluide, l'extrait sec, la teinture mère (T.M), et les fruits.

Le NOYER (Juglans regia), appelé aussi arbre au sommeil, (la sieste sous un noyer...) calottier, gagnier, ganguier, gland de Jupiter, gauger ou noguier, est un bel arbre dont les feuilles et les noix ont d'intéressantes propriétés médicinales. La feuille de noyer comme le brou contient des tanins et une substance amère, la juglone, de la mucine, de l'inosite et une délicieuse huile essentielle; le fruit sec est riche en vitamines B2, B5, A, et PP.

Originaire de la Perse, il a été acclimaté en Grèce puis en Italie et en France. En 1961, le Professeur Léon Binet dans "Leçons de biologie dans un parc" écrivait : "chose curieuse, aucun traité de chimie végétale, de matière médicale, de bactériologie, de chimiothérapie ou d'antibiotique n'y fait allusion..."

La Tradition et Les herboristes utilisent la feuille et retiennent les propriétés suivantes :

La Phytothérapie Clinique retient de ses observations les propriétés suivantes :

La Phytothérapie Clinique utilise la feuille, l'écorce et le chaton, et les formes galéniques utilisées sont bourgeons macérât glycériné 1D, l'extrait fluide, l'extrait sec et la teinture-mère (T.M).