Précédent ( 101 sur 149 ) Suivant
L'industrialisation de l'U.R.S.S., résultat de la mise à exécution du premier plan quinquennal, crée une industrie aéronautique nationale, base puissante pour le développement de l'aviation soviétique, qui se trouvait il y a quelques années seulement à l'état embryonnaire.
Cette industrie s'est adaptée, avec une rapidité incroyable, à la production en grandes séries d'avions excellents et de moteurs de premier ordre.
Les moteurs d'aviation soviétiques montrent chaque jour leur endurance au-dessus des glaces de l'Arctique, des champs des sovkoz et kolhoz et sur les lignes aériennes de l'U.R.S.S.
En ce qui concerne quelques types d'appareil, l'U.R.S.S. occupe la première place. Le plus grand avion terrestre du monde, le Maxime-Gorki, du nom du grand écrivain soviétique, réunit les derniers progrès de la science aérienne et, par ses caractéristiques principales, se place au premier rang de la technique aéronautique.
L'aviation soviétique est un instrument de travail au service de la paix. Son caractère créateur trouve son expression dans tous les domaines de son activité multiple.
Des lignes aériennes unissent les régions éloignées aux centres culturels et industriels du pays.
La rapidité du développement du réseau aérien de l'U.R.S.S., comme d'ailleurs celle de l'aviation soviétique tout entière, n'a d'égale dans le monde entier.
La première ligne aérienne en U.R.S.S., Moscou-Koenigsberg, ouverte en mai 1922, avait une longueur de 1.200 kilomètres. En 1924, l'U.R.S.S. possédait un réseau de lignes aériennes de 4.000 kilomètres, en 1925 3.500 kilomètres, en 1928 9.326 kilomètres, en 1932 31.934 kilomètres. Actuellement, le réseau aérien de l'U.R.S.S. comprend 64.000 kilomètres de lignes. Il est prévu d'élargir le réseau aérien jusqu'à 85.000 kilomètres vers 1937. L'agriculture collectivisée utilise des avions pour les semailles et pour la lutte contre les insectes nuisibles aux champs et aux forêts.
Environ 1.000.000 d'hectares de terrains cultivés ont été, au cours de ces quatre dernières années, débarrassés des locustes par l'avion.
Sur une étendue de 750.000 hectares de marais, l'aviation a détruit les larves des moustiques propagateurs de la malaria au moyen de préparations chimiques spéciales.
Au cours de ces trois dernières années, l'aviation soviétique a ensemencé environ 200.000 hectares de terrains cultivés.
L'aviation forestière de l'U.R.S.S. a permis l'exploration d'immenses étendues boisées, permettant d'une manière rapide et économique, l'étude des richesses forestières du pays.
Mais les succès de l'aviation soviétique sont surtout remarquables dans les régions du nord de l'Union.
L'aviation a exploré plus de 4.000.000 d'hectares de terrains boisés dans ces régions et a donné un tableau complet de la Taïga, du bassin du Yenisseï peu connu jusqu'alors.
L'aviation a également permis d'obtenir une image exacte de la structure géologique de nombreuses régions et de la direction de chaînes montagneuses qui, souvent, n'étaient pas figurées sur les cartes.
Indépendamment du travail habituel de reconnaissance des glaces et de l'aide apportée aux travaux des expéditions de la mer de Kara et du Yenisseï, on a établi des lignes aériennes régulières pour le transport de la poste et des passagers, entre Krasnoiarsk et Igarka, et on a prospecté dans la presqu'île de Tchoukote une série de riches gisements miniers.
L'animateur et l'organisateur de cette activité créatrice est l'Ossoaviakhim, société pour le développement de l'aviation et de la chimie. Cette organisation puissante a couvert le pays d'un réseau serré de clubs de vol à voile, et de modèles réduits, d'aéroclubs, d'écoles d'aviation et de cercles de parachutistes.
« Du modèle au planeur, du planeur à l'avion », tel est le programme de l'Ossoaviakhim dont le but est de répandre l'esprit de l'air et la technique aéronautique dans les masses populaires, et en premier lieu parmi l'active et l'enthousiaste jeunesse soviétique.
Parmi les nombreux succès culturels, économiques et scientifiques obtenus grâce à l'aéronautique, le pays est fier à juste titre des vols stratosphériques réalisés par ses aéronautes. Deux fois l'aéronautique soviétique a exploré la stratosphère. La première fois avec le stratostat U.R.S.S., construit par des ingénieurs et avec des matériaux soviétiques, en septembre 1933, sous le commandement de M. Prokofiev. La deuxième fois, avec le stratostat Ossoaviakhim, également construit par des ingénieurs et avec des matériaux soviétiques, au moyen de fonds fournis spontanément par le pays tout entier. Ce stratostat a accompli en janvier de cette année un vol à une altitude de 22.000 mètres, qui s'est malheureusement terminé par un accident. Le pays a perdu dans cette catastrophe trois héros : Fedossenko, Vassenko et Cussiskine, mais leur vol garde une importance exceptionnelle, tant par l'altitude atteinte que par les résultats scientifiques obtenus, et il constitue une page glorieuse de l'histoire de la conquête de la stratosphère.
Les peuples de l'Union Soviétique sont pleins d'une sympathie chaleureuse pour son aéronautique, au développement et au perfectionnement de laquelle elle travaille sans répit.
MÀJ : 4 juillet 2024
Effectuée par freefind.com
© Dominique Ottello
2004 - 2024