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Page Annexe
Ce livre est, à ma connaissance, unique en son genre ; du moins, personnellement, je n'en connais point d'autre qui raconte - uniquement - la vie d'atelier du point de vue de ce que j'appelle le « devenir ouvrier » ; j'entends par là toute la série des seuils, irréversibles, par quoi, se dépouillant de soi à petites fois, on se laisse envahir par la vie du métier que nous livrent les Anciens.
Ce livre, à vrai dire, je l'espérais depuis plus de vingt ans et il a été écrit sans que j'y sois pour rien. Le hasard a voulu que le manuscrit me tombe dans les mains.
Ce livre m'intéresse à un autre titre ; traitant de la vie d'atelier sur le seul plan professionnel et dans la seule optique du devoir responsable, il fait gros plan sur l' « apprentissage ». À ce titre-là, il est bien davantage encore unique ; je n'en connais pas d'autre, en langue française.
Ce livre a un autre mérite enfin, et qui le rend rarissime : à l'âge de vingt-sept ans, notre chaudronnier se décide - enfin - à réapprendre son métier. L'apprentissage, à mon sens, se pratique en deux temps. Au début, faute de pouvoir se montrer exigeant, on apprend sous la coupe du premier venu. Disons de suite que ce n'est pas le cas ici. Mais, après un certain temps, alors, on se cherche un Maître dont on acceptera - enfin - de se faire corriger. Alors on entre, pour la première fois, dans le Métier.
Il faut remercier Richard Maroli d'avoir écrit ces confessions d'un Choumac, avec la réserve convenable, toute la discrétion désirable, mais sans aucune pudeur, ne nous épargnant aucune de ses « fautes professionnelles ».
Ce livre va passionner tous les batteurs de fer, et peut-être les autres. Merci à son auteur.
Feller Paul.
MÀJ : 2 décembre 2024
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