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ADOLPHE DIDIER, citoyen français, est né à Bruxelles le 24 avril 1869. Fervent cycliste, le sport en vogue à son adolescence, il prend part à une course Paris-Rouen.
Ayant suivi les cours de l'École des Arts Décoratifs, il devient bijoutier-graveur-ciseleur, mais dès 1905 il s'intéresse à l'aviation naissante.
En 1909, il fonde avec des camarades la société « Avia-Pilote », dont il est le secrétaire, et qui achète à frais communs un aéroplane Henry Farman, sur lequel ils pourront voler à tour de rôle.
Quittant alors son métier, Didier passe avec succès, le 17 mai 1910, son brevet de pilote aviateur avec le N° 77 et remporte le Prix des Débutants de l'Aéro-Club de France. Il instruit aussitôt ses camarades de l'« Avia-Pilote ».
Il participe en juin 1910 au meeting de Juvisy et en septembre à celui de Maubeuge.
Au début de 1911, M. Boutre le charge de faire la mise au point du stabilisateur automatique dont il est l'inventeur et qui vient d'être adopté par l'armée. Pour en contrôler l'efficacité, il effectue le vol de Buc à Reims avec le lieutenant Saulnier. En 1912, il réceptionne à Madrid les appareils Doutre munis du stabilisateur vendus à l'Espagne.
Didier participe encore au meeting de Coucy-le-Château en 1913.
Bien qu'il soit détenteur du brevet militaire N° 181, il est mobilisé en août 1914 dans l'infanterie et combat à Sainte-Marie-aux-Mines, mais au début d'octobre, il passe dans l'aviation. Affecté à l'École Militaire de Pilotage à Tours, transférée par la voie des airs à Pau, puis début 1915 à Avord et enfin à Chartres, il y remplit jusqu'à la fin de la guerre les fonctions de moniteur et forme plus de 400 élèves au cours de 2.151 heures de vol et après avoir totalisé le chiffre fabuleux de 20.048 atterrissages.
Adolphe Didier a deux fils qui sont tous deux engagés dans l'aviation durant la guerre.
Après la guerre, il occupe le poste de chef de station de la Ligne Aérienne Paris-Londres de la Compagnie des Messageries Aériennes. Il demeure ensuite au service des sociétés qui fusionnent successivement : Air-Union, Air-Orient en 1927 où il est chef du service commercial à Beyrouth, et enfin à la compagnie nationale Air France de 1930 à 1940 à Marignane et au Bourget.
Adolphe Didier, qui avait pris sa retraite après trente années consécutives consacrées au service des ailes françaises, est décédé à 74 ans, le 18 mai 1943.
Il avait été fait chevalier de la Légion d'Honneur en 1930.
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