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André FREY - Brevet n° 93
Né à Tours, le 21 janvier 1886, André FREY passe par l'École des Arts et Métiers et fait son service militaire aux aérostiers de Versailles.
Aviateur de la première heure, il débute en 1909 sur un appareil Sommer et passe son brevet de l'Aéro-Club de France, sous le N° 93, le 10 juin 1910.
Il prend part à tous les meetings qui marquent les débuts de l'aviation. Montant successivement des appareils Blériot, Borel-Morane, Savary, Aéro-Torpille, Paulhan, Hanriot, il participe au meeting de Budapest et à plusieurs autres en Belgique, en Hollande, en Allemagne, en Italie, etc. Il fait de nombreuses exhibitions dans beaucoup de villes en France ; partout il remporte le succès le plus vif et s'acquiert beaucoup d'amitiés par son abord sympathique et sa tranquille audace.
André Frey prend part à la Course Paris-Rome fin mai 1911 où il accomplit une superbe performance, se classant 3e après Beaumont et Garros, sur un lot de douze partants, dont quatre seulement terminent le parcours. La course devant se poursuivre facultativement jusqu'à Turin, seul Frey tente l'aventure. Il a atteint Castiglione d'Orcia, mais le 13 juin, perdu dans le brouillard, il cherche à atterrir sur les monts Cimini près de Viterbe, tombe dans un bois et se blesse grièvement.
Sa forte constitution lui permet une assez prompte guérison. Et fanatique, il reprend le cours de ses exploits. Il retourne en Italie et, bien que se servant encore de ses béquilles, il prend part à la Course Bologne-Venise-Rimini et triomphe devant un lot de concurrents redoutables.
Engagé dans le Circuit d'Anjou, Frey ne peut se classer, son moteur n'étant pas au point. Il part pour l'Autriche et remporte la principale épreuve du meeting de Vienne.
De retour en France, il bat en juillet 1912 les records de vitesse avec un passager, couvrant 150 km en 1 h 7, se qualifiant comme troisième tenant de la Coupe Gordon-Bennet.
C'est en accomplissant comme caporal une période d'instruction qu'il trouve la mort. Le 21 novembre 1912, il évoluait à Reims, à une cinquantaine de mètres de hauteur, lorsque son appareil, pris dans un remous violent, tangue à droite, à gauche, ballotté et piquant droit vers la terre, il alla s'y écraser.
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