En vacances à SERRE CHEVALIER je n'ai pu m'empêcher de rechercher MOULIN BARON. Et j'ai retrouvé, au bord de la Guisane, le bâtiment où une partie de la promotion 1949-1952 a fait son premier stage de montagne. Notre surveillant était Monsieur Lahogue : cool...
Le bâtiment n'appartient plus au Club Alpin Français mais à une société marseillaise. Ce sont les gendarmes qui m'ont indiqué le chemin. Charmants, avenants, je leur ai expliqué que j'entretenais d'excellentes relations avec la Gendarmerie Nationale. En effet, je recevais régulièrement à Roissy le G.I.G.N. On mettait à sa disposition un 747 et il s'entraînait. C'était spectaculaire. Empilés à 8 dans un hélicoptère Alouette, ils descendaient en grappe humaine au dessus de l'avion. Chacun s'immobilisait en face d'une issue et au signal ils se laissaient glisser, ouvraient les issues et "canardaient" gaîment en arrivant dans la cabine. Lorsque je racontais cet exercice dans les "dîners en ville" parfois on me demandait si ça se passait en vol ! Il fallait que je précise que c'était tout simplement à CDG sur le tarmac pas très loin des hangars.
A la télévision lorsque j'ai vu en direct l'intervention de ces mêmes garçons j'ai reconnu la rapidité d'intervention, mais par l'escabeau passagers, qu'ils avaient appris à manœuvrer ainsi que les petits tracteurs "Tracma" et les chariots à bagages... avec le chien ! C'était une horrible bête qui retroussait ses babines lorsque vous approchiez à 10 mètres de sa voiture climatisée. Ce chien était dressé pour tuer. Son maître avançait en le tenant solidement derrière les chariots. Une gendarmette caparaçonnée faisait office d'otage et un gendarme super caparaçonné pointait sur elle son révolver. Au signal le chien bondissait et renversait le "méchant terroriste". Pour faire lâcher prise le maître de chien, seule personne à approcher la bête perdait beaucoup de temps et finalement avec une technique assez particulière le "terroriste" était libéré". J'ai quand même remarqué que la plupart des gendarmes étaient trés entaillés au poignet.
À Moulin Baron, devant mon regard en biais, au moment de quitter les gendarmes, l'un d'eux m'a dit : "Vous voulez l'essayer ? " et il m'a prêté son radar portatif. L'engin est muni d'une crosse courte un peu comme sur les MAT 49 pour ceux qui ont connu. "Vous épaulez, dans le viseur vous mettez le point rouge sur la plaque d'immatriculation et vous appuyez sur la gâchette. J'ai visé mais... JE N'AI PAS APPUYÉ !......
Louis Raynal - Promotion 1949-1952