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Quand, en avril 1913, paraît le numéro 1 de la Science et La Vie, l'aviation existe depuis dix ans La traversée de la manche par Louis Blériot a quatre ans, celle de la méditerranée par Roland Garros n'a pas encore eu lieu (septembre 1913). Trois ans plus tôt, presque jour pour jour, le 28 mars 1910, un autre pionnier français, Henri Fabre, a pour la première fois fait décoller un hydravion de l'étang de Berre.
Cette quasi-simultanéité des débuts de Science&Vie et de ceux de l'aviation explique les liens qui, depuis, existent entre eux. Pour un magazine voué à rendre compte des changements de la vie quotidienne sous l'effet de l'innovation technique, l'obligation de suivre les transformations de l'objet phare des temps modernes a été d'autant plus grande que l'un et l'autre étaient, en somme, apparus en même temps.
De fait, de l'hélice en lamellé-collé au statoréacteur, du capot NACA au fuselage taille de guêpe, aucune percée d'importance n'a échappé aux chroniqueurs aéronautiques de Science&Vie. Pas plus que ne leur ont échappé, dès les années 1920, l'avenir de la voilure tournante ou du moteur à réaction, et ceci bien avant leur mise en service. De tels exemples se trouveraient à l'envi.
À l'évidence, c'est d'abord au choix de ces auteurs, tous ou presque ingénieurs sortis des grandes écoles, que le magazine a dû les qualités d'analyse et d'anticipation qui ont fait sa notoriété dans le domaine aéronautique.
Quatre-vingt-huit ans plus tard, l'aviation (et désormais l'espace) reste un centre d'intérêt privilégié de Science&Vie. Aux articles qui lui sont régulièrement consacrés dans le magazine mensuel, s'ajoutent ceux qui, depuis 1945, remplissent les pages du hors-série traditionnellement associé à chaque salon du Bourget.
Au XXe siècle, l'aviation, comme bien d'autres inventions, a été porteuse du pire et du meilleur Coventry et Dresde, rayées de la carte l'une en 1940, l'autre en 1945, nous rappellent le pire. L'accueil de Charles Lindbergh en 1927, l'épopée de Guillaumet dans les Andes en 1930, qu'Antoine de Saint-Exupéry a mis en mots dans Terre Des Hommes, la démocratisation du voyage aérien à partir de 1979 évoquent le meilleur.
De cette longue histoire, Science&Vie s'est voulu le chroniqueur fidèle, avant tout soucieux de faire saisir à ses lecteurs en quoi l'aérien, par ses évolutions techniques, transformait la planète. Cet ouvrage, le second de la collection Science&Vie, témoin du siècle où tout a changé, fait retrouver la vigueur de cet engagement à travers une sélection des meilleurs articles de cette longue et riche collection.
MÀJ : 4 juillet 2024
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© Dominique Ottello
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