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Fils de l'illustre ingénieur Ferdinand de LESSEPS, auquel on doit le percement du canal de Suez, Jacques de LESSEPS est né à Paris, le 5 juillet 1883.
Au lendemain de l'inoubliable exploit de Blériot joignant le 25 juillet 1909 la France et l'Angleterre d'un seul coup d'aile, Jacques de Lesseps vient s'initier au délicat métier d'homme-oiseau.
Il est le plus assidu de la petite école de pilotage Blériot, sur monoplaces, installée sur le champ de manoeuvres d'Issy-les-Moulineaux.
Il obtient son brevet de pilote dès le 6 janvier 1910 avec le N° 27. À Issy, il se perfectionne par un entraînement assidu et il est le second aviateur qui ait réussi la traversée de la Manche.
Parti comme son illustre devancier de la ferme des Baraques, près de Calais, Jacques de Lesseps, à bord de son Blériot XI, se pose sans encombre à Douvres après 42 minutes d'un vol admirablement régulier, le 22 mai 1910.
Promu d'emblée au rang des « as » de cette époque, Jacques de Lesseps devait l'être également pendant la Grande Guerre. Chef d'escadrille, il se distingue comme bombardier à longue distance par maints exploits qui lui valent la Légion d'Honneur et sept citations.
La paix revenue, ce valeureux pilote veut encore servir de son mieux le prestige de la France dans le monde. Il part au Canada, où dans ce pays au cœur français, il doit lutter à armes inégales contre les puissantes compétitions étrangères en organisant une admirable entreprise de travail aérien, pourvue de matériel français.
Et c'est là-bas qu'il est tombé à son poste. S'envolant le 18 octobre 1927, par un après-midi brumeux, de Gaspé à destination de Québec, en compagnie de son fils et de son mécanicien Chichenko, il ne parvint pas à destination.
Trois jours plus tard, on découvrit sur le Saint-Laurent, non loin de Québec, un fragment d'aile de son hydravion. C'était un peu de la France qui se refusait à sombrer.
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