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RENÉ TOUSSIN, né à Loos (Nord) le 24 juillet 1882, fait ses études au lycée de Lille. Dans cette ville, il se marie et, dans la région du Nord, il consacre une large part de son activité à l'administration d'oeuvres sociales.
Dès 1910, l'aviation naissante le tente, comme à l'époque elle séduit son compatriote Alfred de Montigny, devenu plus tard président de l'Aéro-Club du Maroc.
Ensemble, ils s'inscrivent parmi les tout premiers élèves de l'école Blériot, qui s'est installée à quelques kilomètres de Pau.
Ayant pris chacun possession d'un appareil Blériot, moteur Anzani de 25 CV, ils commencent leur apprentissage en mars 1910. Les essais sur pistes déclenchent les premiers réflexes nécessaires, au détriment parfois des chaises de la buvette de l'école.
En raison des moyens primitifs, les progrès sont lents, mais les élèves mènent une vie agréable et prennent leurs repas en commun avec M. et Mme Blériot et Leblanc, directeur de l'école. Impatient de parvenir à s'envoler, René Toussin dort sur place pour ne pas quitter l'aérodrome, si bien qu'après les premiers bonds, il réussit un matin son premier tour de piste en vol.
Le jour suivant, il va survoler l'aérodrome voisin des frères Wright et en revient. C'est une véritable prouesse pour l'époque qui lui vaut une coupe offerte par ses camarades d'école.
Le brevet de pilote aviateur N° 56 lui est délivré le 19 avril 1910 par l'Aéro-Club de France.
Toussin continue, par la suite, à voler quelquefois à Douai. Il s'intéresse également au ballon libre et obtient le brevet de pilote aéronaute N° 248.
Partant de Roubaix, il effectue plusieurs ascensions, dont une le mène à Hanovre et une autre près de Francfort-sur-le-Main, au cours de laquelle, seul à bord, il tient l'air, par vent violent en altitude, durant 5 heures 20 minutes.
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