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GEORGES LEGAGNEUX est né à Puteaux (Seine), le 24 décembre 1882. Vrai gamin de Paris, d'une spirituelle gaieté, il allie une constante bonne humeur au sang-froid le plus imperturbable.
Après un sérieux apprentissage de mécanicien qui fait de lui un metteur au point hors pair, Legagneux entre à la Société des Moteurs Antoinette où il fait la connaissance du capitaine Ferber. Celui-ci, qui a remarqué ses qualités professionnelles et son enthousiasme pour l'aviation naissante, se l'attache comme auxiliaire, lui offrant bientôt la conduite de son aéroplane N° IX, suprême témoignage de confiance dont Legagneux justifie d'emblée le bien-fondé en remportant le 19 août 1908 l'un des prix de 200 francs créés par l'Aéro-Club de France pour encourager les débutants.
Il obtient son brevet de pilote aviateur le 19 avril 1910, sous le N° 55.
Entre-temps, en avril 1909, Legagneux, sur le biplan Voisin de Farman transformé en triplan, vole à Vienne et enthousiasme les Autrichiens.
En 1910, il se distingue au meeting de Lyon, puis à la première course de ville à ville Angers-Saumur, où il se classe second derrière son camarade Martinet.
Des liens indéfectibles devaient unir ces deux hommes et faire de cette équipe fameuse dans les fastes de l'aviation d'avant guerre, le prototype de « l'équipage ».
Arrive le Circuit de l'Est : Martinet prête son avion Farman à Legagneux qui part sans préparation aucune. Legagneux réussit néanmoins le circuit complet, moissonnant de surcroît les prix dans les meetings locaux organisés à l'occasion de cette grande épreuve.
Bordeaux, où il débute sur Blériot, puis Milan et Zurich l'applaudissent tour à tour. C'est au cours de ces meetings qu'il trouve sa spécialité : les vols d'altitude. Quatre records successifs vont s'inscrire à son nom de 1910 à 1913 : 2.500, 3.450, 3.670 avec passager et 6.210 mètres, cette dernière performance sur « Nieuport » réalisée le 31 décembre 1913.
En juillet 1914, le 6, Legagneux se retrouve dans le ciel de ses premiers succès à Saumur. La haute école lancée par Pégoud est à la mode et Legagneux y excelle. Mais soudain, les spectateurs atterrés voient le fin monoplan, sans doute engagé trop près de terre, s'abattre dans la Loire. Legagneux est tué sur le coup.
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