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Né à Sault (Vaucluse) le 21 juin 1870, Félix MARIE passe par les Écoles Polytechnique et Fontainebleau. Lieutenant en 1893, capitaine en 1903, il est affecté à la direction de l'artillerie à Toulouse, puis comme capitaine instructeur au 23 régiment.
En octobre 1909, il est désigné pour suivre les cours de l'École Supérieure d'Aéronautique qui vient de se créer. Dès janvier 1910, Marie et ses camarades officiers s'en vont aux écoles ouvertes par les constructeurs. À Pau, le capitaine Marie fait son apprentissage sous la direction d'Alfred Leblanc.
C'est au cours de cet apprentissage que se produit le premier accident survenu à un aviateur militaire. À 25 m de hauteur, l'aéroplane s'étant mis en perte de vitesse dans un virage, le capitaine Marie s'en tire avec quelques côtes endommagées et après un mois d'immobilité, il reprend les dernières épreuves du brevet qu'il obtient le 17 mai 1910, le N° 80. Il va parfaire son acquis au camp de Châlons sur H. Farman et sur Sommer et aussi sur Antoinette.
À l'occasion du Circuit de l'Est, il accomplit avec plusieurs officiers le raid Mourmelon-Nancy en marge de ce concours.
Aux manoeuvres de Picardie, le capitaine Marie reçoit la Légion d'Honneur. Après ces manoeuvres, il est attaché à l'Inspection permanente de l'aéronautique militaire. En avril 1914, il constitue la commission d'études pratiques d'aviation au camp de Châlons et reste à sa tête jusqu'en juin, où il est appelé au cabinet de M. Messimy, ministre de la Guerre, qui le nomme commandant.
À la déclaration de guerre, il reçoit le commandement de l'aéronautique de l'Armée d'Alsace, mais à la dissolution de cette force, il prend le commandement d'un Groupe d'artillerie. En 1915, il est appelé pour créer les écoles qui ont instruit tous les pilotes de guerre. Le commandant Marie fait partie du cabinet du général Roques en 1916, puis de celui de M. Painlevé, ministre de la Guerre.
Mais la nostalgie du front reprenant Marie, il obtient le commandement de toute l'artillerie lourde du 16 Corps. Sa belle conduite lui vaut le grade de colonel en 1918. En chassant les batteries ennemies du Kemmel et de Bailleul, son groupement contribue à l'arrêt des Allemands dans les monts de Flandre et prépare les succès d'octobre 1918.
En 1921, le colonel Marie est rappelé dans l'aéronautique et affecté à l'inspection technique.
Le général Félix Marie est décédé en 1938. Commandeur de la Légion d'Honneur, il était médaillé militaire, croix de guerre et titulaire de plusieurs décorations françaises et étrangères.
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