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MARCEL PAILLETTE est né au Havre, le 17 avril 1884.
Bachelier ès sciences, venu à l'aviation par goût personnel, il est le premier élève de Roger Sommer et apprend à voler à Douzy au mois de mars 1910.
Il obtient à Angers, le 10 juin 1910, sur appareil Sommer, le brevet de pilote aviateur N° 99 de l'Aéro-Club de France.
Sur son Sommer, il participe au meeting d'Angers où il se classe second de tous les prix.
Au meeting de Rouen, il gagne le prix de la plus grande distance en un seul vol.
À Nantes et à Caen, il gagne encore divers prix et effectue de nombreux vols au-dessus des villes.
Au meeting du Havre, Marcel Paillette commence à piloter un Blériot et atteint dès son premier vol 500 mètres de hauteur. C'est à l'altitude de 800 mètres qu'à ce meeting il traverse la Baie de la Seine.
Après avoir participé au meeting de Milan en septembre 1910 et le mois suivant à celui de Bourges, il rejoint Paris par la voie des airs.
Parti pour l'Amérique du Sud avec deux appareils, un Sommer et un Blériot, il effectue de 1911 à 1914 des vols de démonstration en Argentine, au Chili, au Paraguay, où il s'occupe en même temps de l'organisation d'écoles d'aviation, créant aussi un vaste aérodrome civil à San Fernando, près de Buenos-Aires. Le président de la République paraguayenne, probablement le premier chef d'État qui ait volé, reçoit son baptême de l'air par Paillette.
Dès la déclaration de guerre, il regagne la France. D'abord affecté au génie, il passe peu après dans l'aviation. Jusqu'en 1916, il participe notamment aux cent premiers bombardements sur l'ennemi, ce qui lui vaut la croix de guerre avec palme et l'attribution de la plaquette d'argent de l'Aéro-Club de France. Envoyé ensuite en mission en Russie, il est l'objet de deux citations et reçoit la croix de Wladimir de Russie et celle de Saint-Georges.
Retourné en Amérique du Sud après la guerre, Paillette continue à s'occuper activement de l'aviation. Il l'abandonne en 1925 pour la branche automobile à laquelle il se consacre entièrement jusqu'en 1948. À cette époque et après une carrière admirablement remplie, il se fixe définitivement en Argentine où il utilise les loisirs de sa retraite à la connaissance approfondie de la contrée.
Marcel Paillette a reçu la Légion d'Honneur en 1936.
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