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Né à Paris, le 24 mai 1881. Polytechnicien, Albert ETÉVÉ prend contact dès 1906 avec l'élément aérien. Au 25 bataillon de génie sapeur-aérostier, il met à son actif de nombreuses ascensions jusqu'à ce qu'il soit désigné comme volontaire pour aller au Maroc au lendemain des premiers débarquements français, où il participe à la délivrance de Casablanca harcelé sans cesse par les insoumis.
Promu capitaine pour faits de guerre, il est, à son retour en France, affecté au pilotage des dirigeables. Il manque de peu la catastrophe à bord du dirigeable « Liberté », une pale d'hélice s'étant fendue au cours d'essai en 1910.
Mais déjà l'aviation hantait ce cerveau inventif. N'avait-il pas dès 1908 publié un mémoire sur les aéroplanes où il était question en particulier de la stabilisation automatique ! Ce problème fit d'ailleurs l'objet en septembre 1909 d'un brevet d'invention, dont l'application pratique n'allait guère tarder.
Après quelques vols à Pau sur biplan Wright avec Paul Tissandier, le Capitaine Etévé se voit confier le premier aéroplane Wright acheté par l'armée, sur lequel il s'empresse de monter son stabilisateur, et qu'il dote d'un train de roues pour l'affranchir de la sujétion du pylône de lancement. Cette double innovation fait merveille et le 15 juin 1910 le « Wright-Etévé » à l'empennage tricolore réussit le voyage Satory-Issy où son pilote le présente à la première commission aéronautique parlementaire.
Le capitaine Etévé, titulaire du brevet N° 89, abandonne en 1911 le Wright pour un biplan Maurice Farman.
Le fameux indicateur simple et efficace de son invention sauve pendant et après la guerre nombre d'élèves-pilotes.
Successivement chef des centres d'aviation de Bois-d'Arcy qui fut la première école militaire de Saint-Cyr, le capitaine Etévé, la guerre survenue, est affecté à la M.F. 5, puis au G.B. 3, après avoir, entre-temps, poursuivi l'étude et la réalisation des premiers supports de mitrailleuses pour avions.
Titulaire des trois brevets de pilote, de ballon libre, de dirigeable et d'avion, de la grande médaille d'or de la Ville de Paris, de la croix de première classe des services aériens volontaires et de nombreux ordres étrangers, commandeur de la Légion d'Honneur, ayant reçu plus de vingt témoignages de satisfaction ministériels tant pour ses raids que pour ses travaux scientifiques, l'Inspecteur Général Etévé a été chef du Service de l'Armement aérien au ministère de l'Air, continuant à donner le bon exemple en effectuant régulièrement ses épreuves d'entraînement aérien et la plupart de ses déplacements par cette voie du ciel qu'il a été l'un des premiers à tracer.
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