VILGENIS c'est AIR-FRANCE
C'est aussi comme ailleurs
Quand l'écorce on balance
Il reste le meilleur.
Quand les corbeaux blancs voleront
et que la neige tombera noire
le souvenir de la pension
s'effacera de ma mémoire.
Les Anciens de la Promotion 1957-1960 ont la douleur de vous faire part de la très heureuse et irréparable perte qu'ils viennent d'éprouver en la personne de :
Commandeur de la Sainte Fuite
Président de la Ligue des Fatigués
Fondateur de l'Ordre Jean Peuh Plu
Prisonnier de 1957-1960
décédé sur nos grabats déplumés le 26 mars 1960 après une interminable et douloureuse agonie de 931 jours due aux terribles maux nitheures des rats odorants.
L'office religieux sera célébré en l'église Saint-Pierre, à Briquet par : l'abbé Tizblanco, doublé du curé Mie, assisté de faux prêcheurs du réconfort : chanoines : Chrome et Bout-Chez.
Le corps sera conduit à sa dernière demeure, sans fleur ni couronne, sur le char rouillé et délabré du défunt.
Le cercueil en prunier bénit sera mis en tombe à 15 heures précises.
Pour faire ce petit Rondeau
Nous avons un instant
Délaissé "Spirou" et "Pipo"
Voici de 4 ans
A l'expiation de notre bail
Notre premier et dernier travail.
Le rugby et les maths sont pour BONZI deux passions
qui n'altèrent en rien son pouvoir de discussion.
En digne Rémois, il tripote le ballon
Si FENART rate la balle, l'adversaire prend des gnons.
Pas un cours ne passe sans que GRENIER ne bâille
C'est pour lui une façon d'aborder le travail.
De son plus beau sourire LAURENSON accompagne ses flèches
Et sa langue d'aspic a raison des plus revêches.
LOMBART nous apporte tout droit de Lorraine
Sa froide assurance et sa mine sereine.
Benjamin de la troupe, par son caractère
MUNAR mérite bien le surnom de Grand'père.
Fervent supporter de l'O.M., sans cesse déçu
OLIVE se venge sur le travail dont il est mordu.
Aimé de la troupe, il a l'esprit malin
4 années on passé, PASQUIER est resté gamin.
Impulsif et braillard, rossignol des I.B.
SOURON est un adepte du club des fatigués.
La parole facile, la moustache en bataille
C'est encore STACCHETTI qui sème la pagaille.
Heureusement nous laissons dans ce bagne de malheur
Les Villain, les Settimo, les Laur, les bûcheurs.
Ceux qui s'nourrissent d'schémas et de maths à toute heure
Suivis par Gigot, Matignon, toujours aussi lécheurs
Pour qui les monos sont de vrais porte-bonheur,
Il reste aussi Massiani avec ses récepteurs
Mignard et Lambert deux bons gars au grand coeur.
Chevrier le timide qui tremble encore de peur
Et terminant la liste de ces faux truandeurs
Voici, le Grand, le seul, le merveilleux rouleur,
Celui dont les surboums n'acceptent que les tueurs
Kogan le modeste, le balèze et sa face de baigneur,
A tous ceux-là nous laissons nos mégots sans rancoeur
Pour qu'ils les fument patiemment en attendant leur heure.
On annonce la nouvelle
On se croit tous des rois
Mais du fric pour la belle
C'est avec ça qu'on boit.
ARIF | De la France, il garde un triste souvenir car l'internat ici il lui fallut subir. |
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AUBERGER | Euphorique rêveur de cha-cha-cha et tangos tu restes parrni nous, tes copains de promo. |
BADIN | Petit ne veut pas dire timide Badin est là pour nous le dire. |
BOYER | Et voilà le plus jeune. Nous le reconnaissons, On lui donnerait le ciel sans confession. |
BERKEIN | En matière de tabac, si ce n'est Jojo la Fleur De maître il n'y a pas, le plus insouciant des crameurs. |
BES | S'exprime avec les mains sans être Marseillais, écoutez son accent, c'est bien lui le Lyonnais. |
CADARD | Raison par dessus tout, il veut avoir, Nous vous le présentons, c'est le canard. |
CHARVIEUX | Et si pendant trois ans, il fut en retard, Pour la quille, il sera le premier au départ. |
CHAUDIER | Victime du mauvais sort, tu nous a quitté, Mais dans notre pensée tu es resté. |
COULEE | En 57 "la Bricole" arriva, Pendant trois ans c'est de quille qu'il rêva. |
COULON | A Vilgenis, on se demande ce qu'il est venu faire, On l'aurait plutôt vu sur mars ou Jupiter. |
DELEAU | Socrate a vécu, est mort en étudiant. Espérons que Roger s'arrêtera avant. |
FLEURY | De nos aînés, il est un rescapé. Mais un an de rabiot ne l'a pas arrangé. |
GREMONT | Les cheveux en broussaille, le profil aquilin, la tenue en bataille, voici sic le requin. |
HAUBERT | Il n'est pas le plus grand, c'est un fait certain, mais qui, dans la promo se trouve plus malin. |
JEHAN | C'est un géant de la route, le roi pour pédaler, je ferais comme lui sans doute si Versailles m'était conté. |
KHEMTEMOURIAN | Kemté pour les amis comme pour les fainéants, qui donc dirait du mal d'un être si charmant. |
LABAD | Pour ses copains ici, c'est un garçon charmant, il est heureusement plus "rouleur" que méchant. |
LAJARGE | Avec son sourire et sa gaîté, il est le Saint-Bernard des troisièmes années. |
LAPEROTTE | Il n'y en a jamais eu, si j'ai bonne mémoire, qui ont de leurs cheveux tiré autant de gloire. |
LAUDE | Algérois convaincu, moqueur on ne peut plus, nous vous présentons Laude, notre éternel mordu. |
MOREL | De tous les Auvergnats, nous en avons le pire, car lorsqu'il ne boit pas, il ne pense qu'à rire. |
PAQUERIAUD | En sa belle jeunesse, en sa première fleur, il a passé trois ans à se tuer au labeur. |
PAUL | Avec sa moustache, il pourrait faire des noeuds, il n'en est pas moins vrai que sans il serait mieux. |
TAVET | Le nez en trompette, le voilà, c'est bien lui, la tête pleine de frisettes, c'est l' titi de Paris. |
TROUILLARD | Devant tant de défauts, nous avons bien le choix : il est truand, trameur, sans oublier sa voix. |
VAILLANT | Esprit gavroche, mais bûcheur laborieux. Il n'est, c'est sûr, Parisien que d'banlieue. |
Pour nous tous ici la vie nous fut brimée
Mais joyeux dans cent jours il nous faudra partir
Pour la vie pleine d'embûches et de difficultés
Laisse donc, cher ami, laisse les sous venir.
BAILLEUL | Il fut de nous tous le plus de fois baptisé Leclerc ou bien facette l'ont vraiment illustré. |
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BEAUREILLES | Du monde des poètes, « Macarel » nous tomba, il était d'une pièce et surtout très sympa. |
BERAL | Un sportif, un brémard, il est tout à la fois, mais question de chanson, comptez pas sur sa voix |
BERNAD | Populaire par des vannes trop rarement subtiles, sa bonne humeur contagieuse partout se faufile. |
CAPGRAS | On se demande bien d'où vient ce grand nerveux, du siècle de Ramsès ou du monde des Dieux. |
CASSIER | L'approche de son surnom vous ouvre l'appétit, c'est l' cassdalle ambulant, ou Cass-Bill Cassidy. |
DELATTRE | C'était notre bon clown qui, par une sale histoire, partit subitement au sommet de la gloire. |
DEROSEREUIL | Miracle incontesté de ces dernières floralies, la rose au bois joli est un nom bien choisi. |
DISSAC | Du fond de son Brésil, Bill nous est arrivé, la moustache en bataille et le torse bombé. |
FISCHER | Trois nageoires en trois ans, c'est un fait régulier, mais déjà la suivante a été avortée. |
FRANÇOIS | Célèbre comme Charlot, un t'chou p'tchi peu plus gros, c'est le gars rigolo, qui repousse le boulot. |
JULIEN | D'un physique agréable, mais braillard acharné, il doit, pour gambiller, s'arrêter de cramer. |
LASSAUT | Au royaume du piston, celui-là est le roi, il renonce à grandir, et pourtant il le doit. |
LE BRAS | Physique décontracté, benjamin fatigué, en un bref résumé, le voici présenté. |
LEFRANT | Avec le franc nouveau, il nous est revenu, celui que la jaunisse a presque vermoulu. |
LE PENSEC | Il dit n'aimer que l'eau c'Breton d'la préhistoire, mais un verre de vin n'est pas la mer à boire. |
LESCAROUX | Ce grand gars qu'vous voyez tout le temps débraillé, est vraiment excusable, il aime Elvis Presley. |
LINDEN | Moulin à baratin, il est souvent boudeur, pourtant, sur le terrain, on croirait un danseur. |
MAO | Un élève polisson, cherchant la chinoiserie, c'est un mauvais Breton, puisque né à Paris. |
MENGUZZATO | Vous prenez une chique suivie d'une ruade, vous pensez : ça y est, c'est l'bourrin qui s'ballade. |
PILATRE | Dépanneur, il devint, car il est entêté, Mais souvent bousilla c' qu'il devait réparer. |
PLANTE | Messieurs, approchez-vous, il soulève des tonnes, et lâche des vannes qui sont parfois bien bonnes. |
SAMSON | II fut un compagnon célèbre de Dalila, mais pourtant, parmi nous, c'est toujours l'même fada. |
SERVANT | Solitaire il sera, puisque son confident, un jeune blondinet, va faire ses quatre ans. |
SOUBIGOU | C'est une tête de granit, originaire de l'Ouest, qui aime sa Bretagne, bien plus que tout le reste. |
SZCZOT | Il chante, il imite, il s'exhibe en braillant, voilà l' music-hall, ou notre fou dansant. |
THEVENET | II vous parle de la Suisse avec enchantement, mais neutre cependant il n'est que peu souvent. |
TOQUEBOEUF | Rodez, noble cité, a créé Lucifer, Car ce footballeur a les cornes de l'enfer. |
Après avoir lacéré ces bambins
Je les ai vu pleurer
Ils eussent voulu téter au Sein
D'une belle quille fortunée
Mais les crédits sont limités
Je compte sur votre bonté
MÀJ : 2 décembre 2024
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