Dans la rubrique La Presse en parle, et plus particulièrement dans Franc-Tireur du 27 septembre 1951, il est écrit :
Les jeunes de 1951 en sont encore à limer un morceau de métal strié. À apprendre plutôt à limer « bien à plat ». Lentement, avec application, ils répètent inlassablement le même geste chaque jour pendant une heure. Dans six semaines, ils auront obtenu un parallélépipède parfait à 3/100e de millimètre près.
Musée Air France
Exercice de lime à la « demi-douce »
Les jeunes des années suivantes ont continué cette « tradition » comme le dit Michel de la promotion 1958-1961 : 20 heures de lime demi-douce sur un bloc strié dont 8 le samedi, ça crée des liens inoubliables. en parlant de Gilbert qui fut son instructeur d'« ajustage » et qui, lui-même, faisait partie de la promotion 1948-1951.
Moi-même, je ne suis pas passé au travers de cet exercice de musculation des biceps, triceps et autres deltoïdes. J'y ai appris que la sanguine, en plus du dessin, pouvait servir à vérifier la planéité des faces dudit bloc.
Après l'apprentissage de la lime, vinrent ceux de la scie à métaux, de la perceuse et du taraudage afin de faire une « surprise » et de transformer, pour les fêtes de fin d'année, cet infâme bloc strié en un joli dé sur socle chanfreiné.
Par la suite, ce furent les joies du cintrage et du rivetage avec un porte-lettres en métal.
J'avais pieusement conservé le dé et ma mère le porte-lettres ; les voici.
De la même manière, j'utilise toujours le pied à coulisse Roch Junior au 1/50e de mm et au 1/128e de pouce qui m'avait servi tout au long des années d'apprentissage à Vilgénis
J'ai encore les Tables des lignes trigonométriques (1957) ainsi que le célèbre Bouvart et Ratinet - Nouvelles tables de logarithmes (1957), mais je ne les utilise plus ; la calculatrice scientifique les a supplanté.
MÀJ : 2 décembre 2024
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