Roger Guyennon
Salle des sports de Vilgénis dans le chalet « Administration », premier tatami : bâche tendue sur des copeaux, premier groupe de judokas de Vilgénis. Le moniteur, au premier plan, est Roger Guyennon.
Le premier à gauche serait Idrac (Promo 49-52), le troisième serait Pancaldi promo 48-51.
Le deuxième en partant de la droite serait Lucien Duffau, moniteur d'internat, qui participait aux cours avec les apprentis.
La fourchette de date de la prise de vue est 1949 à 1951
C'est un vrai plaisir de retrouver Roger Guyennon et je me souviens très bien de ses leçons. Sur la photo n°1, il y a au moins quatre apprentis de la promo 1948-1951 : En partant de la gauche 2e Vigne Claude (dcd),3e Pancaldi Alfred (Frédo - dcd),4e Uclade René, 6e Michel Diou.
Dufau (Nounours) était notre moniteur d'internat.
À voir les têtes, cela doit se passer en 1949-50.
Au sujet de Mr.Goyot (Photo n°2), son surnom était bien Ut..Ut. Lorsque la moutarde lui montait au nez avec un apprenti, son expression favorite était : Ute..Ute moques fils !
Commentaire de Jean Bienvenu - promotion 1948-1951
Nous l'appelions, amicalement, GUGU. Mais c'était très facile, non ?
Pour le cross des étangs, après avoir donné le départ devant le gymnase et déclenché son chrono, il allait sur le terrain de foot en contournant le château afin de nous voir passer, décompter les élèves et tenter de repérer ceux qui ne suivaient pas le chemin. Puis satisfait il repartait sur la ligne d'arrivée de son pas débonnaire.
Commentaire de Francis Fraïssé - promotion 1962-1965
Le sobre, cool, et pas toujours souriant judoka, retraité retiré dans le cadre enchanteur du Vallespir, végétarien déterminé par choix, porte superbement ses 80 balais.
Tous les ans, il honore de sa présence, la réunion organisée au printemps, par la branche occitane des anciens apprentis, à Toulouse.
N'ayant pas fait de judo, je le connaissais peu. En discutant longuement avec lui, lors de la dernière rencontre, j'ai appris deux informations qui lui valent mon estime et ma sympathie. Une seule sera évoquée, à laquelle à ma connaissance, il n'a jamais fait allusion à Vilgénis : sa participation, adolescent, à la Résistance, épreuve qui l'avait certainement mûri très tôt, d'où l'aspect sérieux mais non composé du personnage.
GUGU, si tu nous regardes, AMICAL SALUT.
Pierre Manigault « Mannix » - promotion 1949-1952
Janvier 2009
Roger Guyennon
Présentation aux petits d'un club de judo de Villebon. La scène se passe à Vilgénis. Roger Guyennon les avait amené pour qu'ils assistent au judo des « grands ». Trois de ces petits judokas ont passé leur diplôme de professeur de judo.
Roger Guyennon est en haut, le sixième à partir de la droite, il a les deux mains posées sur les épaules du judoka devant lui qui pourrait être Henri Munar. À la droite de Guyennon, Pierre Glorian (Promotion 54-58). À la gauche de Guyennon, Buisson (Avec une moustache et Promo 55-58 ?) qui était arrivé en première année avec une ceinture marron de judo.
L'année de la prise de vue serait 1955.
Le septième en partant de la gauche serait Philippe Lob.
Dans la rangée du bas, à l'extrème droite, le fils de Maurice Goyot (Surnommé « ut ut »)
Journal L'Indépendant via Jean-Claude Fournier promotion 1964-1967
Avec Roger Guyennon, on est dans la transmission.
À Ille-sur-Têt où il enseigna le judo de 1978 à 1992, il a laissé une trace indélébile.
Hommage lui a été rendu pour ses cent ans.
« Il m'a fait comprendre que le judo était plus qu'un sport. Et maintenant, quand j'enseigne, je me dis que je transmets un peu de ce qu'il m'a appris, ou du moins j'essaie. C'est mon exemple. », explique David Danjou, président du Judo-club Illois
À l'occasion de son 100e anniversaire, que les élus locaux William Burghoffer, Raphaël Lopez, Annabelle Alessandria, Monique Soubra directrice du Centre communal d'action sociale, étaient venus lui souhaiter, un hommage lui a été rendu.
À Ille-sur-Têt, il avait pris la suite d'Adrien Beaux, l'une des premières ceintures noires du club.
En 1978, alors tout jeune retraité d'Air France, où il enseignait l'éducation physique, Roger, son épouse Mireille et leur files Vincent, quittent la région parisienne pour s'installer dans le sud et y passer une retraite paisible0 Il a mis son expérience au service des Illois. Il a été un des tout premiers professeurs de judo en France. Originaire du Mâconnais, ancien résistant, il a appris le judo à Paris et s'est perfectionné en particulier avec Maître Kurihara. Puis il a enseigné le judo à Palaiseau dès 1949. Avant d'arriver à Ille, il avait déjà pris la responsabilité d'enseigner dans huit autres clubs, certains comptaient plus de 450 licenciés. Il a formé des centaines de judokas dont certains seront devenus à leur tour enseignats, comme Rémy Percheron (Palaiseau), le tout premier de ses élèves à devenir professeur de judo, et David Danjou (JCT), le tout dernier à y être parvenu.
« Roger était un athlète complet explique David Danjou, Professeur d'éducation physique, il a pratiqué l'haltérophilie et différentes formes de lutes, dont il fut même vice-champion de France. Adepte également de l'athlétisme, il y voyait là un sport complémentaire au judo. La course, les lancers et les sauts, tout était selon lui suseptible d'améliorer la condition physique du judoka. »
D'ailleurs, tout semble tourner autour du judo.
« Roger est un véritable passionné, passion qu'il a transmise durant pratiquement cinquante ans. Auréolé de titres nationaux en judo, il sera 4e Dan. Strict sur la disciplien et le respect, grand technicien, on ressentait à son contact toute sa quiétude et une grande force intérieure. Avec sa grande expérience de l'enseignement, il reste convaincu que l'apprentissage du judo doit se faire dès le plus jeune âge. Il sera l'un des tout premiers professeurs de judo à enseigner aux jeunes enfants, y compris aux tout-petits. Cela nécessite une pédagogie particulière, du temps et de la patience, mais avec sa femme Mireille ils en avaient largement. Mireille enseigna aussi le judo avec Roger, titulaire du diplôme de monitrice, et ceinture noire de judo, elle assita Roger en particulier, aux cours des petits. »
Jusqu'en 1992, il porta beau le kimono avant de prendre une vraie retraite, au mas Saint-Jacques sur les bords de la Têt, havre de paix, dans luxuriance d'un jardin qu'il a façonné à son image.O.A.
- Avis de décès de Roger GUYENNON -
Ille-sur-Têt (66)
Sa famille et ses amis ont la douleur de faire part du décès de
Monsieur Roger GUYENNON
survenu à l'âge de 101 ans.
Les obsèques civiles auront lieu le jeudi 6 janvier 2022, à 9 h 30, au crématorium de Canet-en-Roussillon.
MAISON GUIZARD-PAYROU
MÀJ : 2 décembre 2024
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