C.I.V. Air France
Madame Veuve PERSANT, Desirée DEPUYLOMPTEMPS, née LAQUILLE,
ses Enfants de la Promo 66-69
Messieurs Sylvain HEBON et Eustaches sans ENZYMES,
Les Familles et Amis
CELLAFIN, DELESSCLAVAGE, Marc LESJOURS. ONSCASSBIENTOT,
CEPATROTO, Emmanuel de TECHNO.
Ont la délirante, mirobolante et immense joie de vous faire part de la perte cruelle mais tant attendue et si consolante, heureusement irréparable en la personne de Monsieur
Jean Comte des HORMET-MOINDECENT
Décédé le 20 Mars 1969, suite à une longue agonie de 3 ans due à l'absorption excessive de viles génisses.
DE PROFUNDIS
Le cortège partira du grand Amphithéâtre, et selon ses dernières volontés arpentera sur le dos de ses fils la demeure qui l'a tant usé.
L'office sera célébré au Sanctuaire TUFLANE, par L'ABBÉ GUEULE et le Révérend Père SIFFLEUR.
La chorale des petits enfants à la GUEULE de BOIS, dirigés par les sœurs Annie ZETTE et Marie BRIZZARD, avec la vole du Père NHAUD, interpréteront:
"L'Ave RONIQUE"
suivie de "L'Ave NERIENNE"
Le trou en terre male sera creusé par Maitre EMBOITE, Fosssoyeur de son état.
La mise au tombeau sera effectuée par Emile PIÉSOUTERE.
Le Père CEPTEUR sera chargé de la quête.
Laissez les Sous....venir
Cet avis tient lieu de faire part.
Hommage au PÈRE CENT
Salut à toi ô PÈRE-CENT.
Toi dont la mort - La bonne affaire.
Vient mettre un terme à nos misères.
Et dissiper tous nos tourments.
Depuis trois ans — presque trois siècles.
Nous attendions ce jour heureux.
Où ton cercueil en bois précieux.
Serait le tombeau de la REGLE.
La dure REGLE d'écolier.
Presque une règle de caserne.
Qui à part quelques balivernes.
Nous tient toujours les poings liés.
Car quel fardeau, ia vie d'Interne.
Lorsque la sève du printemps.
Nous donne des fourmillements.
Et alourdit notre giberne.
À quand un Bal de "QUATRE-Z-ARTS".
Ou défilé de Majorettes.
C'est alors que les Pâquerettes.
Auraient du Parfum dans le parc.
Du coup, plus de Recrutement.
Pour remplir les murs de l'école,
Nos remplaçants Blancs ou Créoles.
Naitraient ici spontanément.
Mais nous sommes loin de la SUÈDE.
Et loin des folles libertés,
A 18 ans - toujours sevrés.
Nous commençons à l'avoir raide.
Voilà pourquoi - cher PERE CENT,
Nous attendions tant ta venue.
Et ta dépouille toute nue.
Pour te fêter joyeusement.
À VILGENIS, c'est une aubaine,
Car ça faisait déjà longtemps,
Qu'un décret-loi intolérant,
Chassait d'ici tes fils en peine.
Aucun adieu, aucune trace,
Aucun souhait de bienvenue,
Ton jour passait inaperçu,
Tu mourais en pleine disgrâce.
Nous allons laver cette injure.
Par un superbe enterrement.
Sois assuré - cher PÈRE CENT.
D'une royale sépulture.
Avec discours, chants et couronnes,
Messe du soir et ex-votos,
Le tout si bien, le tout si beau.
Que ton CERCUEIL sera un TRONE.
Adieu, adieu, Condoléances,
Cher PERE CENT, de profundis !
Reçois l'hommage de tes fils,
Qui vont ce soir - à VILGENIS.
Dans le vin noyer leurs souffrances.