La ferme seigneuriale pour 81 750 livres, le moulin d'Igny 44 415 livres, le château de Villegenis à l'exception des bois qui entrent dans le domaine forestier pour 727 588 livres et une ferme à Amblainvilliers.
Detmar-Basse est fournisseur de l'intendance des armées et c'est Charles Ganilh, homme de loi, fondé de pouvoir de DetmarBasse, qui signes les documents d'acquisition.
Ces biens furent acquis à crédit : la moitié fut payée dix jours après l'enchère, le solde devant être remboursé dans les trois mois suivants. Mais dix ans après Detmar-Basse est encore redevable à l'Etat d'une grande partie de sa dette 284 178,45 livres.
Il offre, en garantie de fournir une production de drap pour le ministère de la guerre ; de ce fait il fait aménager dans le château de Villegenis une filature.
Il faut savoir que depuis les années 1780 on travaille à Jouy-en-Josas la toile depuis l'arrivée d'Oberkampf. La population dans cette région à quadruplé ; un tiers des habitants de la commune sont des ouvriers de la toile
Le salaire de l'ouvrier journalier dans la commune en 1790 était de 24, 30 et 35 sous pour les hommes et 16, 18 et 20 sous pour les femmes. Le conseil en porte le prix en 1793 à 52 sous et 6 deniers pour les hommes et 30 sous pour les femmes.
La location journalière du cheval étant fixée elle à 7 livres et celle du cheval de somme à 4 livres.
Monsieur Detmar-Basse était d'origine Prussienne ; changea-t-il plus tard son nom en Delamare ? Du moins un curieux dossier, conservé à Massy montre une procédure engagée entre MM Delamare et Bourgeois pour toucher une rente annuelle de 24 livres et demie : c'était la suite d'un acte passé devant notaire en 1736, par lequel M. Glucq, alors propriétaire de Villegénie, avait donné un terrain à bail en rente perpétuelle à Nicolas Leclerc, maçon à Villaines, et à ses héritiers. Le Prince Condé devenu propriétaire, bénéficiait à son tour de cette rente, un nouvel acte fut passé en 1774. Après son émigration la rente due au Prince de Condé, devenu Louis-Joseph Capet, fut d'abord réclamée par la République puis par l'acquéreur du Château, Detmar-Basse ou Delamare en fût dés lors le bénéficiaire.
COMPRENANT AUSSI 1°. des aperçus historiques sur les Institutions fondées dans cet espace de temps; 2°. l'indication des décorations, mentions honorables, primes d'encouragement, médailles et autres récompenses nationales qui ont été décernées pour les différens genres de succès ; 3° les revendications relatives aux objets découverts, inventés perfectionnés ou importés.
OUVRAGE RÉDIGÉ, D'après les notices des savans, des littérateurs, des artistes , des agronomes et des commerçans les plus distingués
PAR UNE SOCIÉTÉ DE GENS DE LETTRES. L. Colas (Paris)
LACETS - FABRIQUES ET MANUFACTURES. Importation. - DETMAR-BASSE (fabrique de). AN IX (1801).
Cette fabrique a obtenu une médaille de la société centrale d'agriculture de Paris, pour l'importation d'un procédé de fabrication des lacets et rubans de fil. (Moniteur, AN X, page 29.)
Société d'Agriculture du département de la Seine.
Dans la séance publique du 30 Fructidor, celte société a distribuée quatre médailles d'encouragement, qui ont été décernées :
IV. Grand nombre d'écrivains français ont recommandé la culture de l'acacia. Tous nos auteurs français, depuis Chomel, le célèbre Valmont de Bomare, et l'abbé Rozier, jusqu'au dernier compilateur du dictionnaire de jardinage, ont parlé de l'acacia de Robin ; mais sur-tout l'auteur d'un ouvrage, devenu célèbre en Allemagne, imprimé à Bordeaux en 1766, cité par le citoyen Detmar-Basse (et rapporté ci-dessus, n°. II, p. 96). Les efforts de tous ces auteurs français n'ont produit aucun effet sur leur nation ; à l'exception de la plantation à Villeginis, il ne s'en est fait aucune grande plantation en France: on pourrait s'en étonner, si l'on ne connaissait pas l'insouciance de l'habitude.
...
On peut se convaincre de la justesse de cette observation par l'exemple de la plantation de Villeginis. Le citoyen Detmar-Basse y a laissé subsister quelques grands arbres, qu'il aurait eu regret d'abattre. A l'ombre de ces arbres les jeunes acacias ont poussé en effet.
2476. Detmar-Basse (N.), Allemand d'origine, a acheté, près de Paris , la terre de Villegenis, qui, depuis qu'il en est propnétaire, offre un domaine rural dans le meilleur état. (N° 371, 805.)
371. De l'utilité et de la culture de l'acacia-robinier : dédié aux cultivateurs, par M. DETMAR-BASSE. Pans, in-8°, an IX.
805. Instruction pour cultiver et pour exploiter la betterave à sucre, par le C. DETMAR-BASSE. Paris, in-8°, an VIII.
Villegenis, Seine et Oise, Antony, [Seine], 4k, Fabrique de rubans façon d'Allemagne.
Dictionnaire géographique des postes aux lettres de tous les départemens de la République française : contenant les noms de toutes les villes, communes et principaux endroits, l'indication des départemens où ils sont situés et leur distance en kilomètres au plus prochain Bureau de poste par lequel il faut addresser les lettres : dans lequel on trouvera les préfectures, sous-préfectures ou arrondissemens communaux et les chef-lieux des cantons ou des justices de paix, les evêchés et archevêchés, les Tribunaux d'appel, criminels, de première instance et de commerce, les cohortes de la Légion d'honneur.
A. F. Lecousturier (l'ainé.), F. Chaudouet - 1802
De L'imprimerie et dans la Librairie de Madame Huzard,
Imprimeur de la Société d'Agriculture rue de l'Éperon
Saint-Audré-des-Arts, no. 11.
Le Citoyen Detmar-Basse, Allemand d'origine, et qui est venu dans ces derniers temps apporter en France ses capitaux et son industrie ; il acheta la terre de Villegenis, près Paris, il en trouva le terrein dans un état déplorable, et abandonné presqu'entièrement à la production des plantes inutiles. Il rétablit les bâtimes, transforma un vaste colombier en grange, et les écuries en étables dans lesquelles il plaça trente superbes vaches normandes, qu'il fût lui-même choisir sur les lieux. Des hersages fréquens détruisirent la mousse dont ses prairies étoient couvertes, il fuma les bas près, fit reporter des terres sur les prairies haures, et obstint enfin à la troisième année trente-six mille bottes de foin, dans le même terrein qui ne lui en avoit rendu que neuf mille, la première. Le prosuit de ses terres labourables a augmenté dans la même proportion, par les engrais abondans qu'il a trouvé moyben de recueillir, et il est prêt à faire venir de Suisse des vaches du plus beau choix, avec les instruments qui servent dans ce pays, à fabriquer le beurre et les fromages.
Voulant joindre l'agréable à l'utile, il sentit qu'il ne pouvoit porter la coignée dans son parc, à l'embellissement duquel tout le rest avoit été sacrifié ; il chercha d'autres moyens de se procurer, par des plantations nouvelles, le bois qui étoit nécessaire à sa consommation. La rapidité de la croissance de l'acacia, et les avantages multipliés que procure la culture de cet arbre, qui convenoit particulièrement à son terrein humide, le lui firent préférer à tout autre. Il a semé annuellement six kilogrammes (quatorze livres) de graine d'acacia, et il a obtenu cent mille pieds de cet arbre, qu'il a déjà transplantés en partie, ce qu'il continuera d'exécuter jusqu'à ce que toutes les portions de son domaine, qui ne sont pas très productives en grains, soient couvertes d'acacia : avec les rejetons de ces arbres, il a construit des haies qui réunissent à l'avantage de leurs épines, celui de pouvoir être émondées quatre fois dans l'année, et de fournir une excellente nourriture aux bestiaux, et sur-tout aux moutons qui en sont très-avides.
Mais le service le plus important qu'il ait rendu à la République, est d'avoir introduit dans son domaine des métiers à lacets et à rubans de fil, pour l'importation desquels la France paye à l'étranger dix à douze millions par année ; il a réuni pour cette fabrication une petite colonie d'Allemands accoutumés à cette espèce de travail.
Cette réunion qu'il a été obligé d'alimenter lui-même dans les premiers momens, l'a forcé à cultiver abondamment des plantes potagères qui servent principalement à la nourriture de ces ouvriers, et il a introduity à cet effet plusieurs variétés de ces plantes qui ne sont ordinairement cultivées qu'en Allemagne, et dont il distribue gratuitement les semences.
C'étoit sans doute un titre bien suffisant à la reconnaissance nationale, que d'avoir vivifié un domaine rural, et créé une nouvelle branche d'industrie, mais le Citoyen Detmat-Basse a poussé plus loin sa sollicitude bienfaisante, il a voulu répandre l'instruction et l'aisance dans son voisinage, il a fourni à plusieurs cultivateurs du pays des métiers avec lesquels ils s'occupent chez eux à fabriquer des rubans et des lacets, il se propose d'étendre epu à peu cette mesure, et il occupe dans ses ateliers des femmes et des enfants des villages voisins de Villegenis.
La Société a cru devoir donner au Citoyen Detmar-Basse une marque d'estime pour ses utiles travaux en lui décernant publiquement une Médaille.
MÀJ : 2 décembre 2024
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