Musée Air France
Air France - Long Courriers du Ciel - Page 28 - Sécurité - régularité - Confort
Tailles disponibles : 730 x 793 - 124 ko | 1024 x 1113 - 308 ko
Deux aiguilles commandées automatiquement par les ondes. Selon les positions de ces aiguilles par rapport à deux repères le pilote, d'un seul coup d'œil, saura immédiatement pendant la présentation, si son avion est à droite ou à gauche, au-dessus ou au-dessous de la trajectoire qu'il doit suivre pour arriver au sol avec l'incidence voulue. Sans aucun regard à l'extérieur, il pourrait effectuer un atterrissage impeccable.
L'appareil G.C.A., plus étonnant encore, est basé sur un principe différent. Cette fois, c'est du sol que se dirige la manœuvre, au moyen de « radars » qui permettent à un spécialiste de l'aéroport d'indiquer lui-même au pilote les gestes qu'il doit accomplir pour atterrir exactement au point prévu. L'installation se compose de projecteurs à ondes radioélectriques dont les faisceaux, comme ceux des phares optiques, balaient le ciel sur l'horizon tout entier, ou dans un secteur déterminé. Chaque fois qu'un avion passe dans un des faisceaux, sa position s'inscrit, sous forme d'un point lumineux, sur un écran. On peut ainsi, d'une salle obscure voisine de la piste, suivre tous les mouvements des appareils, dans un rayon de 80 km autour de l'aéroport et guider leurs évolutions, en cas de visibilité insuffisante. Sur les écrans d'atterrissage, deux lignes représentent, l'une l'axe de la piste, l'autre celui de la trajectoire de descente. Les points lumineux successifs situent exactement l'avion par rapport à ces axes. S'il est trop haut ou trop bas, trop à droite ou trop à gauche, l'observateur du sol, par radiophonie, lui fera changer son altitude ou son cap, jusqu'à ce que ses images suivent les lignes tracées sur les écrans.
Telle est donc l'extraordinaire puissance de l'électronique. Enfermé dans une cabine entièrement close, un homme est capable, dans la brume la plus opaque ou dans la nuit la plus sombre, de diriger un avion de 40 tonnes et de le faire atterrir sur une piste qu'il ne voit pas lui-même. Encore une fois, c'est un cas qui ne se produit que rarement, mais quelles perspectives ne nous ouvre-t-il pas sur les immenses ressources de la technique moderne, sur les merveilleuses possibilités de cette collaboration qui s'établit de plus en plus entre techniciens et navigants.
Cette collaboration qui est à la base de l'aéronautique d'aujourd'hui, nous l'avons vue se réaliser aux ateliers, se poursuivre dans le choix des itinéraires de l'avion et de ses altitudes auquel participent les services de météorologie et les spécialistes du Bureau des Opérations, puis dans le contrôle de ses déplacements, dans la détermination de ses positions et enfin dans la surveillance de ses mouvements autour des aéroports.
Collaboration de plus en plus étroite entre les airs et le sol ; solidarité entre les hommes de toute nationalité, en vue de la meilleure utilisation de leur domaine aérien, telles sont les voies qui conduisent le plus sûrement l'aviation de transport à la réalisation des magnifiques promesses qu'elle porte en elle-même. C'est à la réalisation de ces ententes que tendent tous les efforts des Compagnies Aériennes et des organisations internationales. Ces ententes leur permettent de se rapprocher tous les jours davantage des buts qu'elles se sont fixés et qui peuvent s'exprimer en trois mots :
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