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Air France - Long Courriers du Ciel - Page 20 - La surveillance de l'Atlantique Nord et les organisations de recherche - II.- Le décollage - Les contrôles de départ - La check-list et la mise enroute des moteurs

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LA SURVEILLANCE DE L'ATLANTIQUE NORD ET LES ORGANISATIONS DE RECHERCHE

Sur l'Atlantique nord, dix frégates météorologiques, armées par différentes nations, complètent pour cette zone le réseau des stations terrestres. Elles servent en outre de balises flottantes, guident les avions au moyen de leurs radio-phares et constituent pour eux des jalons sur lesquels ils peuvent rectifier leur position. Elles contribuent enfin éventuellement au sauvetage des avions en difficulté.

Il existe d'ailleurs également une organisation internationale de recherche et de sauvetage qui, sur terre comme sur mer, mobilise toutes les ressources dont disposent les États pour les mettre à la disposition des aéronefs en péril. Ces ressources sont mises en alerte trente minutes après l'heure à laquelle un avion aurait dû envoyer un message de position, ou après l'heure prévue pour son arrivée, si aucune indication n'a été reçue sur son compte. Elles sont mises en œuvre dans le plus bref délai possible, aussitôt après confirmation de l'accident.

II. - LE DÉCOLLAGE

Revenons maintenant au moment où vous venez d'embarquer. Nous vous avons expliqué comment on manœuvre un avion, comment on le prépare à son voyage et comment on surveille sa route ; nous pouvons entrer maintenant dans le détail des opérations qui vont le conduire de l'aéroport de départ à celui d'arrivée.

LES CONTRÔLES DE DÉPART

Pour vous qui êtes assis dans la cabine où vous ont accueilli l'hôtesse et les stewards, ces opérations vont se manifester d'abord sous la forme d'une attente plus ou moins longue, qui s'ajoutera aux délais que vous avez peut-être jugés excessifs, des formalités de douane et de santé. Bien que les Compagnies s'efforcent de toutes les manières d'abréger tous ces délais, elles ne peuvent cependant transiger avec les nécessités de la sécurité qui les obligent à effectuer sur le terrain même, un certain nombre d'opérations dans un ordre qui ne saurait être modifié. Il est impossible par exemple, de lancer les moteurs avant de recevoir les passagers, parce que le souffle des hélices rendrait l'embarquement périlleux et que, par ailleurs, l'aire de départ doit être dégagée quand les moteurs sont démarrés. C'est dans les conditions mêmes où s'accomplit le vol, que doivent être effectués, avant le départ, les derniers contrôles qui ont pour but de vérifier la parfaite mise au point de l'avion au cours des visites qu'il a subies.

LA CHECK LIST ET LA MISE EN ROUTE DES MOTEURS

Pendant que vous vous installez, l'équipage passe la revue de tous les appareils qui seront utilisés au cours des manœuvres et pendant le vol. Pour éviter tout oubli, on en a dressé une liste qui est remise à chaque avion. Pour un Constellation, elle comprend 91 articles qui sont énumérés successivement par le copilote. À chaque appel, l'organe correspondant est vérifié et la réponse est fournie, toujours dans les mêmes termes, par le membre de l'équipage qui en est chargé :

Cales de roues ? .... En place

Servo commande ailerons ? .... Embrayée

Magnétos ? .... Coupées

Essence ? .... Jaugeurs vérifiés

Hélices ? .... Brassées clair

Etc.

Au moment prévu par la check list et sur l'ordre donné par le Commandant, les moteurs sont successivement lancés en provoquant une épaisse fumée noire vite dissipée, due à l'accumulation de l'huile dans les cylindres inférieurs. Cette opération est suivie sur la piste par le personnel spécialisé de l'aéroport, muni d'extincteurs prêts à être utilisés en cas de besoin.

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