Musée Air France
Air France - Long Courriers du Ciel - Page 22 - Le décollage et la montée - III.- La navigation en croisière - Altitude de vol - Effet physiologique de l'altitude
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Chaque moteur est successivement poussé « pleins gaz » pendant une courte pointe ; on sélectionne les magnétos, on relève les pressions d'huile et les températures, on vérifie les hélices et le libre jeu des gouvernes.
Ce n'est qu'après toutes ces vérifications que les volets sont mis en position de décollage ; cette ma¬nœuvre se manifeste par un bruit particulier, évoquant l'appel d'un clackson lointain et qu'on peut interpréter comme le signal d'un départ imminent. Il ne reste plus, en effet qu'à signaler à la Tour que l'avion est prêt à partir.
Ayant reçu l'autorisation de la Tour, l'avion s'engage enfin sur la piste, ses quatre moteurs lancés à pleine puissance. Lorsqu'il a atteint sa vitesse de sustentation, le pilote le décolle d'un léger mouvement du manche. L'avion poursuit sa route, puis s'incline pour amorcer son premier virage.
Pendant ces opérations, les passagers ressentiront de légères secousses qui s'atténueront au moment où sera rentré le train d'atterrissage, peu après le décollage. La manœuvre des volets qui sont escamotés quand l'avion a dépassé 100 mètres d'altitude, s'accompagne à nouveau d'un grincement caractéristique qui signifie cette fois que toutes les manœuvres de décollage ont été normalement accomplies. Les moteurs sont réduits et l'avion prend une vitesse et un angle qu'il conservera pendant toute la montée.
Celle-ci paraît longue ; elle dure trois quarts d'heure environ sur un Constellation, ce qui permet aux passagers de s'accommoder graduellement à la dépression. Vers le milieu de la montée vous percevrez, si vous êtes attentif, une légère diminution de l'allure des moteurs qui sont en effet ralentis pendant un instant, pour permettre de changer l'allure des compresseurs.
Chaque type d'avion est construit pour voler normalement à une altitude déterminée : les Constellation à 6.000 mètres, les DC-4 et "Languedoc" à 3.000. Ces altitudes cependant ne sont qu'approximatives parce que les règles de la navigation aérienne fixent aux avions certaines valeurs de l'altitude qu'ils doivent tenir, d'après les routes qu'ils suivent.
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