Musée Air France
Air France - Long Courriers du Ciel - Page 8 - II.- La manoeuvre des avions - La sustentation et les volets - Les changements de route et d'altitude
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Comment un avion de près de 50 tonnes parvient-il à se maintenir dans l'atmosphère ? Pour essayer de le comprendre, examinez ses ailes. Vous constaterez que leur face inférieure est plane, tandis que leur face supérieure est courbe. Quand l'avion se déplace, les bords d'attaque agissant comme une étrave de navire au sein de la mer, pénètrent dans les masses d'air et les forcent à s'écouler sur les deux faces des ailes. L'air qui se répand sur la face supérieure dispose d'une surface courbe, plus grande que celle qui est offerte à l'expansion de l'air qui s'écoule sur la face inférieure. Il en résulte que la pression de l'air sur la face supérieure est moins grande que celle qui s'exerce sur la face inférieure. La différence qui existe entre ces deux pressions est la poussée, ou sustentation, qui maintient l'avion dans l'atmosphère. La poussée sera d'autant plus forte que la vitesse de l'avion sera plus élevée.
Donc, pour que l'avion subisse une poussée suffisante pour voler il faut qu'il soit animé d'une grande vitesse. Il est avantageux dans certains cas, quand on décolle ou quand on atterrit par exemple, d'augmenter la sustentation des ailes, ce qui permet à l'avion de voler à une allure plus réduite. On y parvient grâce aux volets hypersustentateurs.
Jetez un regard sur les bords de fuite, ou bords arrière des ailes, avant que l'avion ne décolle ou avant qu'il n'atterrisse. Vous verrez sortir de l'intérieur des sortes de « rallonges » qu'on braque ensuite à un certain angle. Ces « rallonges » sont les volets.
En braquant ses volets, le pilote modifie la forme et la courbure des ailes, comme le fait un oiseau en « étalant » ses plumes : l'avion peut ainsi décoller sur une piste plus courte, monter ou descendre sous une pente plus forte, atterrir à une vitesse plus réduite. Les Constellation et les DC-4, par exemple, décollent à 180 km/h et atterrissent à 150.
Pour changer de route, on agit sur le gouvernail de direction porté par l'empennage arrière, ou queue de l'appareil, en actionnant le palonnier sur lequel reposent les pieds du pilote.
Mais on ne peut faire virer un avion dont le plan de voilure resterait horizontal ; l'appareil « glisserait » sur sa trajectoire, de même qu'une voiture dérape sur une route humide, dans un virage non relevé. Il faut l'incliner avec le volant qui agit sur les ailerons disposés aux extrémités des bords de fuite.
Tout avion qui change de route s'incline donc du côté vers lequel il tourne.
Sur les avions, le tube, ou manche, sur lequel est monté le volant n'est pas fixe, comme sur une automobile. Il peut s'incliner sur l'avant ou sur l'arrière. Ces mouvements actionnent les gouvernails de profondeur qui font monter ou descendre l'avion.
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