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Musée Air France


Air France - Long Courriers du Ciel - Page 9 - Les hélices - Le train d'atterrissage

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LES HÉLICES

Les hélices des avions modernes sont toutes à pas variable, c'est-à-dire qu'un dispositif, soit électrique, soit hydraulique, permet de faire pivoter en cours de vol chaque pale autour de son axe.

Ce dispositif peut se comparer au changement de vitesse d'une automobile. Au décollage l'hélice est au petit pas ; elle agit comme une vis dont les filets seraient très resserrés. En croisière, elle est au grand pas ; il y a un plus grand espace entre les filets. Si un moteur stoppe en vol, on met son hélice en drapeau, les pales dans le lit du vent ; les filets ont disparu. Enfin les hélices réversibles des Constellation peuvent atteindre au sol une position de « marche arrière ». Les filets cette fois, sont inversés et la vis recule au lieu d'avancer bien que tournant dans le même sens. Cette disposition permet de freiner l'avion après son atterrissage et de faciliter ses manœuvres au sol. Quand l'avion roule sur la piste et qu'on le freine de cette manière, le bruit des moteurs, poussés à pleins gaz, donne l'impression qu'il s'apprête à décoller à nouveau.

Sur un quadrimoteur en vol, quand les moteurs ne sont pas exactement réglés les uns par rapport aux autres, il se produit des vibrations, sensibles dans la cabine. Ces phénomènes se manifestent pendant quelques instants au départ et en croisière, quand on fait varier le régime des moteurs pour tenir compte de l'allègement de l'avion. Les vibrations cessent presque complètement dès qu'une synchronisation parfaite des hélices a été obtenue.

LE TRAIN D'ATTERRISSAGE

Les très gros avions modernes ont d'énormes roues, parfois jumelées pour diminuer la pression sur le sol et limiter les risques d'éclatement, montées sur de puissants amortisseurs hydrauliques. Toute cette installation opposerait une sérieuse résistance à l'avancement si on la maintenait en place pendant le vol. Aussi, dès que l'avion a quitté le sol, fait-on disparaître les roues dans des logements pratiqués sous les ailes. Le train d'atterrissage comporte une troisième roue, généralement à l'avant sur les avions de transport et munie d'une commande de direction. Les roues principales ont des freins qui servent au cours des manœuvres au sol.

Quand le train est sorti, juste après le décollage ou peu avant l'atterrissage, la résistance qu'il oppose à l'air se manifeste par de légères secousses ; l'avion semble glisser moins facilement.

Les incidents de manœuvre sont très rares. De nombreuses expériences ont prouvé qu'un avion peut atterrir sur une roue, ou même « sur le ventre » sans autre risque que celui des dégâts matériels provoqués par un freinage rapide.

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