Le THYM (thymus vulgaris), appelé aussi mignotise des Genevois, pote, et férigoule (en provençal), est une labiée dont la tige, à petites feuilles linéaires sessiles, constitue un aromate agréable et sain, à de très intéressantes propriétés médicinales.
Outre la présence de tanin, la tige a pour principaux constituants une huile ou essence contenant 2 phénols isomères : (thymol jusqu'à 60% et carvacrol), des terpènes (pinène, cymène), et des alcools (bornéol et linalol en particulier).
La légende conte que la belle Hélène, avec qui Paris faisait ménage à Troie, ayant un gros chagrin, de chaque larme de ses yeux sur le sol naissait une touffe de thym. Les Égyptiens et les Étrusques mélangeaient le thym aux onguents destinés à embaumer leurs morts. Les Grecs et les Romains en brûlaient devant leurs dieux et l'utilisaient pour améliorer le goût des plats. Les femmes, déjà inquiètent de leur beauté, fabriquaient des "eaux de toilette" et des mixtures, parfois compliquées, afin de retarder l'outrage des ans...
Le grand Trousseau disait que le thym est « l'ennemi de la toxine... »
Et la Tradition voulait et veut encore que le thym soit un puissant antiseptique intestinal et pulmonaire, un stimulant général (physique et psychique), un tonique nervin, un vermifuge, un antispasmodique, un diurétique, un emménagogue et enfin...un aphrodisiaque...
Digestions pénibles, fermentations intestinales, manque d'appétit, faiblesse cardiaque, fatigue physique et intellectuelle, angoisses, neurasthénie, toux, convalescence, asthme, bronchite, grippe, troubles hépatiques, troubles des règles et infections des voies urinaires...
Et bien une très large partie de ce qui précède est vrai, si appliqué à tel dysfonctionnement, de telle façon (dose, association avec d'autres plantes) , à telle personne fonction du bilan précis de son équilibre biologique du moment, mais l'application généralisée des propriétés médicinales du thym ne serait certainement pas probante sur le plan statistique. Par ailleurs le thym est très irritant pour certains et le thymol est très toxique.
La Phytothérapie Clinique retient les propriétés suivantes :
La phytothérapie utilise la tige fleurie et les formes utilisées sont (en fonction du but) : l'extrait fluide, l'huile essentielle (H.E)(infections en particulier) et la teinture-mère (T.M).
La SAUGE (salvia officinalis), appelée également herbe sacrée, thé (d'Europe, de France, de Grèce, de Provence, est une labiée, dont les feuilles et les fleurs parfois utilisées par certains cuisiniers ont de remarquables propriétés médicinales. Elles contiennent une essence (thuyone environ 50%, bornéol, salviol ou camphre de sauge, cinéol, salvène). Analogie avec le romarin la sauge contient des polyphénols : flavonoïdes et acide rosmarinique.
Largement connue dans le bassin méditerranéen et au Moyen Orient, (excellente qualité de sauge en Crète), c'est l'herba sacra des Latins. Pour l'école de Salerne « Salvia salvatrix, natura conciliatrix ». La sauge, remède populaire est l'une des plantes médicinales les plus employées, à qui la tradition rattache les propriétés suivantes :
La Phytothérapie Clinique lui reconnait les propriétés suivantes :
* utilisation délicate mais dans certains cas, profitable au moment de la ménopause.
Attention : interaction possible avec les médicaments anti-épileptiques, car même à faible dose, l'essence de sauge est épileptisante et neurotoxique d'ou son emploi via médecin connaissant le bilan biologique précis de son patient.
La phytothérapie clinique utilise les feuilles et les fleurs de la plante et les formes galéniques employées sont l'extrait fluide, l'huile essentielle (H.E), et la teinture-mère (T.M).