Musée Air France
Première promotion de Vilgénis - 1946-1949
Un clic sur la photo pour l'obtenir en grande taille avec les noms sur les visages.
† AMOURETTE Claude | MM | ARMAND Bernard | BAILLET Claude | MM | |
BARTHELEMY Claude | MC | BASSET Guy | MC | BAUMARD Jean | IB |
† BEAUVAIS Roger | MM | BENAZECH Marcel | BERNIES Francis | MM | |
BIRON Émile | MC | BOTTELIER Georges | MC | BRAUN Serge | MM |
BUR Claude | MM | CARALP Pierre | MC | † ▶ Décédé le 12 mai 1953 sur F-84CHOUPAULT Victor | MM |
CLAVIE Jean | MC | CLEMENT Gilbert | MM | CLERC Maurice | MM |
COLBERT Roger | † COURTES Jacques | IB | COURTIN Jacques | MM | |
COUVRAND Roger | MC | CRÉPIN Jacques | MC | DEBACQ Maurice | MM |
DEBAISIEUX René | MM | DICHE Henri | DUPAS Jacques | MC | |
FIGUEROLA Paul | MC | † FORGET Claude | MM | FRANÇOIS Jean | MC |
FREIXES André | MC | FRÉMAUX André | MM | GALLY Pierre | MC |
† GAUDRAY Roland | IB | GENTILS Robert | MM | GIRAULT Georges | MC |
GOUPIL René | IB | GRAN Robert | IB | GRIENENBERGER Jean | MM |
GRIPOIX Claude Peponne | IB | HEMMERT Jean | MM | JACHYM Paul | MC |
JULIA Jean | MC | JURY Jacques | MM | LABROSSE Gérard | MC |
LAGARDE Roger | † LAIRE Guy | MM | LAMBERT Émile | IB | |
† LAMPERIERE Bernard | MM | LANNES Robert | LARROUY Daniel | MM | |
LE NUE Jacques | MM | LEUTARD Robert | MC | † LEYSOUR Christian | IB |
† MACHI Robert | MM | MACINY Pierre | MAGE Léon | IB | |
MARFAING Georges | IB | MINDE Guy | MOREAU Georges | IB | |
MOURE Georges | MC | † MULTON Jean | MC | NOLIN Michel | MM |
PHILIPPE Daniel | MM | PIEDNOIR Jacques | MC | POIRIER Gérard | MC |
† RABBE Jacques | MC | RAMOND Roger | MC | RAYNAUD Pierre | MM |
RIGAUD Gilbert | MM | ROGER Jacques | MM | † ROUBIEU Lucien | MC |
ROUGE Jean | MC | ROUSSELET Michel | MM | SALAUN René | MM |
SIMONIN J | SOUM Marcel | † TOCHON Bernard | MC | ||
VANKILSDONCK R | VENIANT Roger | MM | VIALETTE René | ||
† VIGNE Philippe | MC | ||||
MM=Mécanicien Moteur - MC=Mécanicien Cellule - IB=Instrument de Bord - AM=Ajusteur Motoriste | |||||
---|---|---|---|---|---|
Curseur sur ▶ pour commentaires ou clic pour lien | |||||
plus 62 apprentis arrivés en cours de scolarité |
Ce groupe de 62 apprentis, arrivés en cours de scolarité de la promotion 1946-1949, a été dénommé :
PROMOTION 1948
Ils provenaient des différents centres d'apprentissage d'Air France : Marignane, Montaudran et Le Bourget complété par un recrutement extérieur d'élèves d'écoles techniques possédant un C.A.P. d'ajusteur.
La liste de cette PROMOTION 1948 m'a été transmise par † Robert FLOQUET qui avais profité de ses fonctions de chef de section au CIV en 1978 pour en dresser la liste à l'occasion d'un repas anniversaire. Je suis donc le dépositaire de l'unique exemplaire original.(Tous les détails) - Merci à Robert FLOQUET
Jean-Louis Rattier
Des noms sur les visages avec le curseur - Un clic pour photo en grande taille.
Les Instructeurs des premières promotions. Encadrés, à droite par M. Jean-Louis Rattier ((Polytechnicien - Chef de Centre) et à gauche par M. Georges Cassou (Arts et Métiers - Adjoint)
Pierre SICHEZ Chef de section à l'époque, dit « Le Mexicain » à cause de sa moustache. Ultérieurement, Chef de département à la Direction des Opérations Aériennes
Jean MAURIN Moniteur Moteur. Ultérieurement Agent Technique Principal et brillant technicien des outillages au Département Grand Entretien à Orly. En 1965, possesseur d'une Porsche sur laquelle il avait fait 296 modifications !
Pour la première promotion, le concours de recrutement a eu lieu au printemps 1946, au Bourget. Des apprentis de Marseille et Toulouse, nous ont rejoints, pour former la première promotion complète de Vilgénis.
Des apprentis déjà en cours de formation - Marseille, Toulouse et le Bourget - sont venus pour former une deuxième année qui a été renforcée l'année suivante, donc en troisième, par des extérieurs venant des Écoles Nationales Professionnelles.
La rentrée des classes a eu lieu en novembre 1946 et non octobre, car le montage des chalets en bois - dortoirs, salles de cours, ateliers, administration - n'était pas terminé. Pendant les cours, des peintres pouvaient faire irruption dans la salle, nous devions leur laisser la place. Internat en chambrée d'une vingtaine de garçons. L'uniforme marron a été rapidement mis en oeuvre ainsi que les tenues de travail.
Je me suis retrouvé avec les « Toulousains », les loisirs sportifs, pour eux, c'était le « RRRUggbi », ils ne parlaient que de ça. Dans ce même chalet, il y avait également les anciens de la deuxième année.
Quand l'hiver fut venu, le chauffage de ces bâtiments en bois - dortoirs, salle de cours, etc. - était assuré par des poêles à charbon !!!
S'il faisait un peu trop froid dans les salles de cours, on sortait faire une partie de boules de neige pour se réchauffer - Monsieur Bourgeois le directeur du centre et ses secrétaires se joignaient éventuellement à nous.
Les communs ont commencé à être remis en état, pour y installer l'infirmerie, et les premiers ateliers de mécanique.
Nous avons assisté à l'atterrissage du Goéland, au printemps 1947. Le Dewoitine je ne me souviens plus.
L'intérieur du château était en ruine, donc inutilisable, mais le parc avec sa roseraie, et ses arbres magnifiques, permettait des détentes agréables.
Internat de la semaine pour tous. Le vendredi soir, une longue procession d'uniformes marrons partait vers la gare de Massy-Palaiseau, pour rentrer à la maison et, lundi matin, chemin inverse.
Il y avait aussi un verger magnifique qui, au printemps au temps des cerises, voyait dès la nuit tombée d'étranges oiseaux venir picorer.
Des leçons de sport/gymnastique ont été mises à profit pour préparer la première fête de fin d'année. Tous les apprentis exécutant une « chorégraphie » d'ensemble de mouvement de bâton. C'est l'un des deux profs de gym - ancien maître d'arme de l'institut des sports de Joinville - qui nous a ouvert à cette discipline. Il nous enseignait volontiers toutes les finesses de son art, ainsi que celles de la « savate ». Son nom m'échappe. Le second, Monsieur Goyot dirigeait la section sport.
À la rentrée suivante une section électricité a été ouverte, c'est la filière que j'ai choisie, donc pas de souvenirs de point fixe sur Dewoitine.
L'atelier d'électricité n'existant pas, une grande salle (grange) des communs, a été affectée à cet usage, nous l'avons installée, c'est ainsi que nos travaux pratiques d'électricité ont commencé, par l'installation de l'électricité sous la direction d'un instructeur (ancien) qui venait de Toulouse Mr x , qui n'utilisait jamais de voltmètre, il jugeait au « touché » ! Par la suite il a été remplacé par Mr Kubasik ; Excellents souvenirs.
Lorsque les poêles ont été remplacés par des radiateurs électriques, nous en avons assuré l'entretien et le dépannage.
Le B26 Marauder : pas de souvenir précis, n'ayant pas participé à son remontage.
Les « électriciens » ont participé à la réfection des câblages en troisième année pour la préparation du CAP électricien aviation.
En troisième année notre logement a changé - l'administratif ayant émigré dans le château en cours de réaménagement - les « électriciens » ont été logés dans l'ex-bâtiment de direction par chambre de quatre. Deux chambres pour la filière « radio », deux chambres pour la filière « I.B. ».
Puis ce fut la première « quatrième année », avec l'ouverture de la section « Radio », huit apprentis au total dont le premier atelier était dans les communs.(Voir Photos Diverses n°4)
Commentaire de Pierre Poirot - 4e année Radio
Cher Camarade
Une rivière, un lac, une clairière accueillante noyée dans les arbres environnants, c'est Vilgénis.
Disposés avec une symétrie parfaite, une douzaine de chalets s'étendent en formation serrée sur un terrain légèrement incliné non loin d'un verger prometteur.
En visitant l'école, notre attention se porte sur Mermoz, Saint Ex., Guillaumet et Collenot, courageux pionniers du ciel dont les noms sont gravés en fronton de nos allées en témoignage du respect de l'aviation moderne pour les héros de l'« Aéropostale ».
Maintenant que tu connais les avenues, je peux te conduire aisément dans notre « ville ».
Le drapeau est placé dans une vaste cour carrée, sablée, et entourée d'une bordure de gazon, limitée devant par le chalet de la Direction, sur les côtés et derrière par les rubans rouges des allées couvertes dont je t'ai précédemment cité les noms évocateurs.
Cette propriété de quatre kilomètres de tour est vraiment un site enchanteur, car pour la parcourir, il te faut traverser les haies, longer les lacs, les rues et les rivières ensablées, contourner les roseaux où l'on risque de s'enliser, sans compter que tu croises par-ci, par la les ruines d'un théâtre de verdure, des serres, une petite chapelle, un vieux pigeonnier, un ou deux ponts de rochers e le château, un château jaune, resplendissant au milieu du vert profond des bois et des prés et près duquel ses vastes communs s'alignent tel un seigneur et ses valets.
Tu te plairais, n'est-ce pas, dans ces sites sauvages, car, tel que je te connais, tu n'es pas indifférent au charme de la nature embroussaillée et silencieuse.
D'ailleurs, qui ne s'y plairait quand on vit de la vie des robinsons allant de découvertes en découvertes,
Dès le matin, les « citadins » bondissent des chalets torse nu et en flottant, puis commencent exécuter les diverses phases de ce qu'on appelle un décrassage en règle.
Puis chacun retourne dans sa chambre accomplir son devoir de parfaite ménagère ; on déjeune ensuite et l'on passe aux cours de huit heures et demie à midi et demie : deux heures d'atelier, deux heures de cours et c'est là vraiment que Vilgénis ressemble à une ville, à une usine même au son de coups de marteaux et des hurlements des scies. Le déjeuner vient réparer les forces des Vilgénissois, et l'on recommence le travail de deux heures à six heures avec le même emploi du temps que le matin.
Le mercredi après-midi nous laisse libre de nos activités et nous permet de visiter un terrain ou une usine d'aviation proche.
Et les jours s'écoulent rapides et réguliers, parfois interrompus par une séance de cinéma ou autre divertissement.
Après le dîner, nous disposons d'une bonne heure et modélistes et lecteurs s'en donnent à cur joie. Vient ensuite une heure d'étude pour mettre à contribution d'une leçon peu désirable notre mémoire trop souvent défaillante, et c'est le coucher, le moment le plus difficile pour obtenir un silence approximatif.
Mais ne t'effraie pas, on ne travaille pas sans interruption à longueur de journée, car bien souvent les sports coupent les cours et aèrent les études.
Évidemment, comme dans toute école, certaines heures sont dures à passer, quelques cours sont délicats à prendre et assez épineux, mais sois tranquille, tu ne t'ennuieras pas à Vilgénis, viens-y d'un pied sûr, tu n'y trouveras que des amis solidaires les uns des autres, jeunes de coeur et d'esprit, apprentis et professeurs t'accueilleront, sois-en sûr.
D'ailleurs, je connais ton point faible. Y a-t-il des avions, demandes-tu ?
- Oui, rassure-toi, Farid et Goéland t'attendent impatiemment, alors n'hésite pas et viens à Vilgénis de bon coeur, tu ne le regretteras pas, bien au contraire.
Ton ami le plus sincère.
DEBAISIEUX René, Élève de 1ère année. Vilgénis, le 10 juin 1947.
Revue « Terre et Ciel » n°15 - Juillet 1947
Détente sur la « pelouse » devant le château
MÀJ : 2 décembre 2024
Effectuée par freefind.com
© Dominique Ottello
2004 - 2024