Documents « Villegenis » au Musée Condé
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Glossaire en bas de page
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- 1611-1616 Pièces et mémoires concernant des terres à Villegénis tenues en censive de Palaiseau.
- 1635 Saisie féodale des fiefs de Villegénis et d'Igny, faite à la requête du procureur fiscal de Massy.
- 1643 27 mars Registre de 143 feuillets de parchemin recouvert en vélin blanc, contenant l'adjudication par décret des terres et seigneuries de Villegénis, Igny, Gommonvilliers et dépendances, faite le 27 mars 1643 Barthélemy de Lafont, conseiller, notaire et secrétaire des maison et couronne de France, et à Etienne de Vigny, écuyer, sieur d'Emarville et de Moncharville. (Ces terres et seigneuries avaient été saisies, dès le 9 novembre 1621, sur Bertrand Solly et sa mère, Geneviève de Vigny, veuve de Bertrand Solly, à la requête de créanciers, et aussi, par faute d'hommage, droits et devoirs non faits et non payés, à la requête de François Viguier, baron de La Jaille, tuteur de Liesse de Luxembourg, baronne de Massy, fille mineure et héritière de Henri, duc de Luxembourg et Piney, et de Madeleine de Montmorency).
- 1643 2 avril Barthélemy de Lafont et Madeleine de Patras, sa femme, Etienne de Vigny et Madeleine de Lafont, sa femme, vendent et constituent à Jean Fournier, procureur en Parlement, une rente annuelle de 400 livres tournois à prendre sur leurs biens, « tant sur une grande maison size à Paris, rue des Poulies, ausdicts sieur et darne de Lafont appartenant de leur conquest, en partie de laquelle ils sont demeurans, consistante en plusieurs corps d'hostels, courts, jardin, escuries et autres appartenances, louée quatre mil cinq cens livres, tenant d'une part à l'hostel de Créquy, d'autre à monsieur le mareschal de La Force, aboutissant par derrière à la rue de l'Autruche et par devant sur la dite rue des poulies ; item sur lesdictes terres et seigneuries de Moncharville et d'Emarville scizes en Beaulce, consistantes en maisons seigneurialles, justice, censives, terres, prez, bois, vignes, buissons, ausdicts sieur et darne de Vigny appartenant du propre de luy ; item sur les terres et seigneuries de Villegénis, Igny et Gommonvilliers, scizes prés Paloiseau ; tenues et mouvantes, savoir ledict Moncharville de monsieur d'Antragues à cause de son fief de La Grange sous Briare, ledict Emarville de Farcheville et de Bouville, et lesdictes terres de Villegénis, Igny et Gommonvilliers la plus grande partie du Roy et l'autre partie de plusieurs seigneurs... ».
- 1643 2 avril Partage des terres acquises ; « à M. de Lafont les terres et seigneuries d'Igny et Gommonvilliers en ce qui relève et est tenu du duché de Chevreuse et de la seigneurie de Magny-Lessart et autres seigneurs circonvoisins pour la somme de 114.300 livres ; aux dits de Vigny la terre et seigneurie de Villegénis en ce qui relève et est tenu de la terre et baronnie de Massy, ensemble tout ce qui est dans l'enclave de la chevaulchée d'icelle baronnie dépendant de la seigneurie d'Igny, circonstances et dépendances, et encores y compris Grez, four bannal de Villaine et la petite ferme de Paloiseau, pour la somme de 70.000 livres ».
- Le même jour, par acte séparé, Barthélemy de Lafont et Madeleine de Patras déclarent qu'ils ne prétendent rien à ce qui leur est attribué par l'acte de partage, et que le total de l'acquisition appartient à Etienne de Vigny.
- 1643 4 avril Les mémos vendent 400 livres tournois de rente à Michel de Larche, sieur de Saint-Mandé, abbé de Saint-Léger, qui déclare que cette rente est constituée au profit d'Antoine de Larche, sieur de Fontenelles.
- 1643 20 mai Quittance donnée par le receveur des consignations de la cour de Parlement de Paris de la somme de 184.400 livres, prix de l'adjudication du 27 mars.
- 1643 3 juillet Foi et hommage rendue par Etienne de Vigny au baron de Massy, 3 juillet 1643. I1 déclare qu'il a payé les droits de quint et de lods et ventes, montant à 8.000 livres, à Charles de Caries, seigneur de Pradines, écuyer de la grande écurie du Roi, et à Nicolas Lorimier, receveur de la baronnie de Massy, même jour. Charles de Caries, tant comme procureur de Jean Ruzé d'Effiat, abbé commendataire des abbayes de Troisfontaines, Saint-Sernin de Toulouse et du Mont-Saint-Michel, et prieur de Saint-Eloi-lez-Longjumeau, que comme procureur de Charles de La Porte, seigneur de La Meilleraie, maréchal de France, grand-maitre de l'artillerie, gouverneur de Bretagne, et aussi comme tuteur d'Armand de La Porte, fils du maréchal et de défunte Marie Ruzé, lesdits abbé d'Effiat et Armand donataires de Marie de Fourcy, marquise d'Effiat, mère du premier et aïeule du second, veuve d'Antoine Ruzé, marquis d'Effiat, Chilly, Longjumeau, baron de Massy, maréchal de France, laquelle s'était réservé la jouissance et usufruit de Chilly, Longjumeau et Massy par le contrat de mariage de son fils aîné, Martin Ruzé, marquis d'Effiat, avec Elisabeth d'Escoubleau, donne quittance à Etienne de Vigny des droits et profits de quint ; 3 juillet 1643.
- 1643 6 septembre Martin de Saint-Aubin, sieur de Vaupéreux, vend à Etienne de Vigny sept quartiers de bois au terroir de Vauhallan.
- 1643 15 septembre Pierre Leclerc, marchand à Igny, lui vend un jardin avec vivier à Amblainvilliers, et un arpent trois quartiers de bois au terroir de Vauhallan, 15 septembre 1643. Titres de cette acquisition : 25 février 1628, bail à rente d'un arpent trois quartiers de bois fait par Elisabeth Broutesauge, veuve de Guillaume Janot, notaire au Châtelet, à Pierre Leclerc, marchand à Igny ; à la fin de l'acte, mention du remboursement de la rente fait le 15 septembre 1643 à Germain Soufflot, substitut du procureur du Roi au Châtelet de Paris, veuf de Denise Janot, fille d'Elisabeth Broutesauge, et père de Michel, mineur. Quittance notariée portant remboursement fait par Pierre Leclerc à Germain Soufflot, 15 septembre.
- 1644 18 janvier Déclaration des héritages tenus à cens de M. Corbonnois, seigneur de Vauhallan.
- 1651 6 septembre Madeleine de Lafont, veuve d'Étienne de Vigny, vend le château de Villegénis et ses dépendances, la terre et seigneurie d'Igny, et le fief de Gommonvilliers sis en la paroisse d'Igny, à Pierre d'Albertas, seigneur de Ners, maitre des Requêtes.
- 1651 7 décembre Ratification de l'acte par Pierre d'Albertas, 30 octobre. Madeleine de Lafont cède et transporte à Bon-André Broé, seigneur de La Guette, maitre des Requêtes, 600 livres de rente rachetables au denier dix-huit, à prendre en mille livres de rente constituées par Jacques Groteste, sieur de La Buffière, bourgeois de Paris, à Pierre d'Albertas, seigneur de Ners.
- 1657 3 février Quittance des droits de relief et de quint donnée à Pierre d'Albertas et à son receveur par Marie de Fourcy, veuve d'Antoine Ruzé, marquis d'Effiat, baron de Massy.
- 1659 6 mars et 5 avril Acquisition de plusieurs pièces de terre et pré au terroir d'Amblainvilliers, faite par Pierre d'Albertas de Marguerite Viole, veuve de Jacques de Sallo, seigneur de Beauregard, conseiller en la Grand'Chambre du Parlement, et de Regnault Lambert, sieur de La Motte-Rochemont, avocat en Parlement.
- 1685 Etat des fiefs de Villegénis et Igny, relevant de Massy, dénombrement, consistance, etc. ; mémoires dressés en 1685 (copie communiquée au prince de Condé par l'ordre de la duchesse de Mazarin le 15 décembre 1766).
- 1686 24 décembre Transaction au sujet des droits de relief dus à Antoine Ruzé d'Effiat par suite du décès de Pierre d'Albertas, 24 décembre 1686. (Sa veuve, Jeanne de Rhodis de Saint-Diéry, était remariée à Guy Carré, seigneur de Montgeron, maïtre des Requêtes ; il avait comme héritier un petit-neveu Henri-Regnault d'Albertas, petit-fils d'Antoine d'Albertas, seigneur de Saint-Maime, Dauphin, et autres lieux, administrateur de la personne et des biens de l'enfant. Pour le représenter dans cette transaction, Antoine d'Albertas avait donné procuration à Surléon d'Albertas, seigneur de Géménos.
- 1688 22 juin Procuration donnée par Henri-Regnault (ou Regnaud, Renaud et Raynaud) d'Albertas, seigneur de Saint-Maime, Dauphin, Géménos, à Madeleine de Séguiran, sa mère, veuve de Marc-Antoine d'Albertas, pour administrer les biens de la succession de Pierre d'Albertas ; Aix, 22 juin 1688.
- 1691 28 mars Sentence des Requêtes du Palais qui ordonne qu'il sera procédé en la cour entre Renaud d'Albertas et Jean Ruzé d'Effiat, baron de Longjumeau, au sujet d'un litige relatif à un chemin, 28 mars 1691 (copie de 1766).
- 1697 19 octobre Lettres de terrier délivrées à M. d'Albertas.
- 1719 17 novembre Henri Regnaud d'Albertas, premier président en la cour des Comptes, Aides et Finances d'Aix en Provence, vend les terres et seigneuries de Villegénis (paroisse de Massy), Igny, Gommonvilliers, Villaine et dépendances, à Claude Glucq, conseiller au Parlement, moyennant 360.000 livres ; 17 novembre 1719. (L'acte rappelle que Villegénis relève de Massy, dont le seigneur est alors Paul-Jules Mazarin de Ruzé, duc Mazarin ; Igny relève des dames de Saint-Cyr à cause du duché de Chevreuse ; le surplus, du marquis de Villemur (Jean-Baptiste-François) à cause de Vauhallan, et du marquis de Pomponne à cause de Palaiseau). Procès-verbal et estimation des terres. Quittance des droits (6.000 livres) donnée à M. Glucq par le duc Mazarin. Ratification de la vente par Pierre d'Albertas de Saint-Maime, chevalier de Malte, et par Surléon d'Albertas, seigneur de Géménos. Etat des litres remis à M. Glucq.
- 1723 7 février Foi et hommage au duc Mazarin par Claude Glucq.
- 1744 7 décembre Etat des titres et pièces concernant la terre et seigneurie de Villegénis et dépendances, adjugée à Melle de Sens (Elisabeth-Alexandrine de Bourbon-Condé).
- 1766 1er mars Inventaire des titres de Villegénis, Igny, Villaine, Mailly, Marché-Palus, Gommonvilliers et Fourcault, maison de la Fontaine-Michel à Massy, moulin et tuilerie de Grais, dressé le 1er mars 1766.
- 1772 14 mars Etat des titres et pièces concernant les terres de Villegénis, Igny et dépendances, remis par M. Gougenot aux archives du prince de Condé le 14 mars 1772 ; état des baux à rente de la seigneurie.
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- 1609 14 juillet Vente de la maison et des terres en dépendant par Nicolas Le Camus, seigneur de Bertinval et de l'Epinaie (voir t. II, p. 117), et Anne Le Tellier, sa femme, à Etienne Le Roy, conseiller et aumônier ordinaire de Sa Majesté, chanoine de la Sainte-Chapelle, 14 juillet 1609.
- 1609-1610 Ensaisinement par Henri de Luxembourg, prince de Tingry, baron de Massy, par Claude de Harville, seigneur de Palaiseau, et par les religieux de Saint-Germain-des-Prés, 20 juillet, 8 octobre 1609, 16 juillet 1610.
- 1616 10 décembre Vente par Etienne Le Roy à Joseph Dorat, conseiller et secrétaire ordinaire de la feue reine Marguerite, 10 décembre 1616.
- 1619 5 octobre Transaction entre Bertrand Solly, seigneur d'Igny et Villegénis, et Charles Le Vayer, correcteur en la Chambre des Comptes, propriétaire de la maison de la Fontaine-Michel, au sujet d'un mur et d'une fontaine.
- 1655 19 mai Convention entre Pierre d'Albertas et Jean Beraud pour le mur mitoyen de Villegénis et de la Fontaine-Michel.
- 1658-1703 Anne Hospil, veuve de Jean Beraud, vend à François Le Roy, lieutenant-général de la connétablie et maréchaussée de France au siège de la Table de marbre du Palais à Paris, 28 septembre 1658. François Le Roy, fils du précédent, conseiller honoraire du parlement de Metz, demeurant ordinairement en la ville de Bellême au Perche, vend la Fontaine-Michel à Joseph Moret, écuyer, conseiller-secrétaire du Roi, maison, couronne de France et de ses finances, 30 mars 1703.
- 1691-1732 Actes et documents relatifs au paiement du prix d'achat, dont une partie est versée aux créanciers des d'Albertas origine et remboursement des créances : sommes dues dès 1691 à Nicolas Visinier et à Claude Coquinot, procureurs au Parlement, dès 1686 à Hiérosme Genest, autre procureur, etc... Titres de rente, en partie substitués. Le 10 novembre 1692, Claude de Cornoaille, au nom et comme procureur et tuteur des enfants de feu Paul de Cornoaille et de Catherine Vabois, confirme la constitution par ceux-ci, le 26 novembre 1686, d'une rente de 100 livres au profit d'Antoine Varillas, historiographe de France, demeurant rue de la Harpe, paroisse Saint-Cosme. Rentes constituées depuis 1651 par Pierre d'Albertas et ses héritiers à Jacques Groteste, s' de La Buffière, à son fils Claude, s' de La Molhe, à son petit-fils Jacques, s' de La Buffière ; celui-ci épouse Suzanne Groteste du Chesnay, à qui M. d'Albertas, seigneur de Bouc (terre achetée en Provence pour remplacer Villegénis et Igny), rembourse le principal des rentes en 1720. Rentes remboursées à Paul Barlottier, avocat à Aix, 1711-1720. Quittance donnée à M. d'Albertas par Claude-René Regnard de Surgis, greffier en chef des affirmations du Parlement, 16 juillet 1720. Quittance de dernier et parfait paiement donnée par M. d'Albertas à M. Glucq, 13 juin 1732.
- 1703-1705 Quatre contrats d'acquisition de pièces de terre par Joseph Moret
- 1703-1763 Dossier de douze pièces relatif à une rente de 58 l. 6 s. 8 d. due à la famille Le Roy en vertu de l'acte du 30 mars 1703 par lequel François Le Roy vendit la Fontaine-Michel à Joseph Moret. En 1745, les enfants de Le Roy sont Louis Le Roy, seigneur de Saint-Cyr, François, seigneur d'Argenson, et Esther-Catherine, femme de Pierre-Alexandre Lévesque, sieur de La Ravalière, de l'Académie Royale des Inscriptions et Belles-Lettres. Leur mère, Esther-Catherine de Villevault, était morte en 1726.
- 1710 3 avril François de Subreville, contrôleur du droit annuel et agent des fermes du Roi en la généralité de Provence, demeurant ordinairement à Aix, et Catherine Moret, sa femme (soeur et héritière de Joseph), vendent la Fontaine-Michel à Anne d'Agoult, veuve en premières noces de François de Vintimille, baron d'0llioules, et en secondes noces dudit Joseph Moret.
- 1720 7 mars Anne d'Agoult vend à Claude Glucq, conseiller au Parlement.
- 1724-1729 Baux de la ferme.
- 1725-1732 Lettres de terrier obtenues par M. Glucq pour la rénovation des terriers de Villegénis et Igny, 17 février 1725 ; sentence du Châtelet ordonnant l'entérinement, 15 mai ; enregistrement au greffe de la prévôté d'Igny, 20 septembre ; procès-verbal de la publication de ces lettres, 27 janvier 1732.
- 1727 16 mai Extrait du testament du baron d'0llioules du 16 mai 1727 : son héritier universel est le marquis des Arcs, fils unique de Gaspard-Hubert-Magdelon de Vintimille, marquis du Luc, et de dame de Refuge (Marie-Charlotte) ; à défaut de mâles de la famille de Vintimille, il y aura substitution en faveur de son neveu le marquis de Seillons, fils de M. de Raousset, conseiller au parlement de Provence, et d'Anne de Vintimille (extrait de 1750).
- 1735 17 septembre Sentence des Requêtes du Palais ordonnant que la somme de 30.000 livres et les arrérages de la pension de 3.000 livres dus par Claude Glucq à défunte Anne d'Agoult seront attribués par moitié à Jean-Baptiste-Félix-Hubert et à Gaspard de Vintimille, des comtes de Marseille du Luc.
- 1740-1763 Dossier des pièces, actes, mémoires qui constatent le paiement fait par Melle de Sens du prix d'acquisition de la terre de Villegénis et Igny, le remboursement de certaines rentes, la répartition entre les créanciers de Glucq, etc. Arrêt de répartition, 20 mars 1755 (imprimé de 07 pp. in-f°). Le prix d'acquisition étant de 430.000 livres, Melle de Sens délégua à la direction des créanciers, en partie du paiement, la somme de 280.000 livres, prix de la terre de Valery au diocèse de Sens, qu'elle vendit à M. et Mme de Launay le 12 novembre 1747. Rentes constituées par Melle de Sens à la comtesse de Bretel (Anne-Charlotte du Tot) le 10 décembre 1750 (remboursée en 1763), et au chapitre de Brioude le 11 janvier 1740 (remboursée en 1762).
- 1741 8 août Claude Glucq vend à Claude-Pierre, marquis de Sabrevois, capitaine de carabiniers, et à Louise de Guiry, sa femme, les terres et seigneuries de Villegénis, Igny, Gommonvilliers, Villaine, la terre et métairie de la Fontaine-Michel (qu'il avait acquise le 7 mars 1720 d'Anne d'Agoult, veuve de François de Vintimille, baron d'0llioules), au prix de 400.000 livres, plus 20.000 livres pour le prix des meubles, et 20.000 livres pour le prix de la charge d'inspecteur-général de la capitainerie de Saint-Germain-en-Laye.
- 1742-1743 Mort de Glucq, 24 mai 1742. Son frère, Jean-Baptiste Glucq, baron de Saint-Port et de Sainte-Assize, renonce à la succession, 16 juin. Son beau-frère, Jean-Baptiste de Montullé, conseiller en la Grand'Chambre du Parlement, veuf de Françoise Glucq, l'accepte sous bénéfice d'inventaire pour ses enfants mineurs, puis l'abandonne et fait un contrat d'union avec les créanciers du défunt, homologué par sentence des Requêtes du Palais le 3 août 1742 (imprimé in-f° de 10 pp.). Le marquis de Sabrevois fait acte de résiliation de contrat et de déguerpissement réel, 1er et 22 février 1743 ; arrêt de la Grand'Chambre, 12 août.
- 1744 14 avril Sentence des Requêtes du Palais homologuant l'abandonnement de la terre de Villegénis.
- 1744 7 décembre Les directeurs des créanciers de M. Glucq vendent Villegénis et Igny à Melle de Sens (Elisabeth-Alexandrine de Bourbon), 7 décembre 1744. Le même jour, ils lui vendent par acte séparé les meubles du château de Villegénis.
- Etat de ces meubles (cahier de 20 ff.) ; à signaler : dans la salle à manger, « six tableaux au dessus des portes peints par Desportes et un dessus de cheminée représentant des chasses, encadrés dans la boiserie » ; dans le salon, « deux grands tableaux représentant les chasses du sanglier et du loup, quatre autres tableaux de même hauteur dans les coins, quatre dessus de portes, le tout faisant allusion à la chasse et peint par Desportes » ; dans la salle de billard, « quatre tableaux (le dessus de porte en paysage, originaux de Chavannes » (Pierre-Salomon Domenchin de Chavanne) ; dans une chambre, « à côté de la niche, deux dessus de porte peints par Desportes, un tableau au dessus de la porte de communication représentant Madame la princesse de Conty en pèlerine » ; dans la chambre bleue, « deux dessus de porte sans bordure-peints par Desportes » ; dans la chambre de velours ciselé, « trois dessus de porte, peinture de Desportes ».
- Desportes figurait au nombre des créanciers de Glucq, mais, n'ayant pu fournir des titres ou pièces justifiant sa créance, il fut écarté de la répartition. Parmi les créanciers figuraient aussi « Jean-Mathieu Chevalier, maître ébéniste, demeurant rue de Grenelle, paroisse Saint-Sulpice », et « Pierre Migeon, marchand ébéniste, demeurant rue de Charenton, faubourg Saint-Antoine, paroisse Sainte-Marguerite ».
- 1747 Acte de notoriété. 28 février 1747, décès au château de Seillons de Gaspard de Vintimille, âgé de soixante-huit ans environ, fils de François de Vintimille, des comtes de Marseille, comte d'0llioules, et d'Anne d'Agoult ; inhumé le lendemain dans le caveau de son beau-frère, Guillaume de Raousset, marquis de SeilIons (mari de défunte Anne de Vintimille, morte le 20 janvier 1747, laissant un fils, Simon-Joseph de Raousset).
- 1747 10 mars réclamation faite à Melle de Sens par Jean-Louis Blondel, seigneur de Mouy, des 1.500 livres de rente que lui a transportées, par acte du 21 novembre 1740, Jean-Baptiste-Hubert-Félix de Vintimille, des comtes de Marseille du Luc, marquis de Vins, baron de Saint-Savournin, Roussillon, Castelnau, d'0llioules et Saint-Razaire, brigadier des armées du Roi, mestre-de-camp d'un régiment de cavalerie de son nom, héritier par bénéfice d'inventaire de Pierre-François-Hyacinthe de Vintimille, baron d'0llioules, suivant son testament du 16 mai 1727, insinué le 21 juillet suivant.
- 1747 18 août acte par lequel les directeurs des créanciers de Glucq délèguent la somme de 30.000 livres aux héritiers de la dame de Vintimille (Anne d'Agoult, mère de Pierre-François-Hyacinthe) ; acceptation de la délégation par Melle de Sens, 10 novembre.
- 1748 6 juillet Quittance du droit de centième denier délivrée à Guillaume de Raousset, marquis de Seillons, conseiller au parlement de Provence, comme père et légitime administrateur de Simon-Joseph de Raousset, seul héritier de Gaspard de Vintimille, son oncle.
- 1752 22 juillet Lettres de terrier obtenues par Melle de Sens.
- 1755-1762 Procuration donnée par Melle de Sens à André-François Petit pour le recouvrement des revenus, 10 avril 1755. Projet du contrat de mariage de Petit avec Marguerite Colin, 19 février 1759. Cautionnement de Marie-Madeleine Feray, 23 juillet 1762.
- 1778 25 février « Etat de tous les anciens et nouveaux rentiers dépendants des terres de Villegénis, Igny et de la Fontaine-Michel, et de ceux qui sont sur les terroirs de Verrières, Paloiseau et Champlan, ensemble des particuliers qui tiennent des maisons, pièces de terre et de pré à loyer ».
Procuration donnée par le prince de Condé à François-Nicolas-Pierre Dardet de Minerais, son conseiller, avocat en Parlement, pour faire la foi et hommage due à la duchesse de Mazarin, baronne de Massy, à cause de la terre d'Amblainvilliers, acquise par le prince des religieux de Saint-Germain-des-Prés le 1er avril 1679, et des terres de Villegénis et partie d'Igny, échues au prince par le partage de la succession de Melle de Sens le 29 septembre 1765
- 1778 11 septembre Foi et hommage par M. Dardet de Minerais à Louise-Jeanne de Durfort de Duras, duchesse de Mazarin et de Mayenne, princesse de Chàteau-Porcien, comtesse de Béfort, marquise de Chilly, Longjumeau, baronne de Massy, épouse séparée quant aux biens de Louis-Marie-Guy d'Aumont, duc de Mazarin, marquis de Piennes, baron de Chappes
- 1786 juillet «_Etat des meubles existant au petit château de Villegénis appartenant au prince de Condé ». « Etat estimatif des meubles cédés par M. Gougenot de Croissy à S.A.S. Mgr le prince de Condé au petit château de Villegénis »
- 1788 19 juillet Donation de la jouissance et de l'usufruit de Villegénis par le prince de Condé à la princesse Louise, sa fille, 25 août 1787. Donation de la jouissance de la ferme.
- 1790 10 février Abandon aux propriétaires riverains de l'ancien chemin qui conduisait au château de Villegénis. Maison de la Fontaine-Michel à Villaine, paroisse de Massy.
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- 1684-1690 Baux judiciaires de la terre de Villegénis et dépendances.
- 1725-1784 Baux partiels (treize pièces).
- 1745 Bail de la ferme de la basse-cour
- 1750 Mémoire des travaux de maçonnerie faits à la ferme d'Igny, au moulin d'Igny, à la ferme d'Amblainvilliers et au château de Villegénis.
- 1765 7 juin Bail de 143 arpents de terre, dont 50 en labour et 20 en pré dépendant de Villegénis, et 73 en labour dépendant d'Amblainvilliers.
- 1766 11 juillet Bail à vie du château de Villegénis consenti par le prince de Condé à Pierre-Charles Félix, secrétaire de ses commandements, conseiller d'État, contrôleur général de la maison du Roi.
- 1766 11 juillet Donation d'usufruit à Marie-Anne Mercier, femme de Félix, et à Marie-Madeleine Mercier, veuve de François Duparc, intendant général des Postes et relais de France.
- 1768 14 septembre Agrandissement du parc, plan des jardins à tracer dans ce nouveau terrain, dont la jouissance est accordée à M. Félix. Plan de l'entrée du château de Villegénis. Plan des parterres et de la pièce d'eau appelée le Miroir.
- 1774 Plan de la ferme de la basse-cour, dressé par Bellisard.
glossaire
- Alleu Détails
- Bien que l'on possédait en toute propriété et qui n'imposait aucune obligation. Par opposition au fief.
- Ban Détails
- Contraintes économiques pesant sur les paysans. par exemple, l'obligation de faire moudre le grain au moulin seigneurial contre redevance.
- Cens Détails
- Redevance en argent ou en nature due annuellement par les roturiers au seigneur du fief dont leur terre relevait. Ce n'était pas la même chose qu'un contrat emphytéotique ou un bail à rente, surtout en ce que le censier devait au seigneur dont il relevait, non seulement une prestation en argent, qui était le véritable cens, mais encore foi et hommage comme relevant directement de lui.
- Censive
- L'étendue des terres d'un fief qui devaient des cens. Terre possédée sous la condition d'un cens, primitivement par des vilains, des roturiers. Certaines terres furent données en fief, d'autres en censives. Redevance en argent ou en denrées que certains biens devaient au seigneur dont ils relevaient.
- Ferme
- Domaine ordinairement composé d'une certaine quantité de terres labourables, et quelquefois aussi de quelques prés, vignes, bois et autres héritages que l'on donne à ferme ou loyer pour un certain temps, avec un logement pour le fermier, et autres bâtiments nécessaires pour l'exploitation des héritages qui en dépendent. Quelquefois le terme de ferme est pris pour la location du domaine ; c'est en ce sens que l'on dit donner un bien à ferme, prendre un héritage ou quelque droit à ferme ; car on peut donner et prendre à ferme non-seulement des héritages, mais aussi toutes sortes de droits produisant des fruits, comme dixmes, champarts et autres droits seigneuriaux, des amendes, un bac, un péage, etc.
- Fief Détails
- Du bas latin feodum, feudum, l'u ayant été changé en f dans fief de feodum, comme dans Juif de Judæus, veuf de viduus. Le bas latin dérive lui-même du germanique foihu, biens, avoir, richesse ; lombard fader-fio, bien paternel, patrimoine ; ancien saxon fehu, troupeau, bétail ; anglo-saxon feoh, même sens ; ancien allemand fihu, fehu, même sens : ancien frison fia, biens, richesse, avoir, bétail et troupeau.
Terre, plus rarement droit, fonction, revenu concédé par un seigneur à un vassal en échange d'obligations de fidélité mutuelle, de protection de la part du seigneur, de services de la part du vassal. Terre, domaine qu'un vassal tenait d'un seigneur à charge de lui prêter foi et hommage, et de lui fournir certaines redevances.
Fief de corps ou Fief lige : Celui qui imposait l'obligation du service militaire.
Fief dominant : Celui qui relevait directement d'un suzerain.
Fief noble : Celui auquel était attachée la haute, moyenne et basse justice, ou dont un autre fief était mouvant.
Fief noble et royal : Celui dont la concession était réservée au roi, en raison d'une dignité qui y était attachée.
Fief roturier : Fief qui n'était pas noble.
Fief simple : Celui pour lequel on devait foi et hommage, mais non un service personnel.
Arrière-fief ou Fief servant : Fief mouvant d'un autre fief.
Franc-fief : Celui qu'une personne de race noble pouvait seule posséder, mais qu'un privilège royal concédait à un roturier. On appelait de même le droit perçu par le roi sur les roturiers qui achetaient une terre seigneuriale.
- Garenne
- Privilège seigneurial de posséder une réserve de gibier. Dans les Coutumes on dit garenne d'eau, de bois, de forêt, cela signifie une eau, une rivière, un étang où il est défendu d'aller pêcher ; un bois où il est défendu d'aller chasser. Garenne privilegiée, ou jurée, est une certaine étendue de terre où le Roi a donné un droit de chasse à l'exclusion de tous les Seigneurs voisins ou en fermes dans ce territoire.
- Hommage, foi et hommage Détails
- Devoir que le vassal était tenu de rendre au seigneur dont son fief relevait : II fut reçu à rendre la foi et hommage. Promesse d'accomplir fidèlement ce devoir.
Hommage de fief ou hommage plein, celui qui n'entraînait pas un serment de fidélité.
Hommage lige, celui qui obligeait le vassal à défendre son seigneur envers et contre tous.
Hommage simple ou ordinaire, celui qui emportait l'obligation d'assister aux plaids du seigneur, de rester soumis à sa juridiction et de servir en armes sous ses ordres pendant quarante jours, à partir de la semonce.
- Ruage
- Droit seigneurial de contrôler et sanctionner les délits commis dans la forêt.
- Terrier ou Livre terrier
- Registre contenant la description des terres et censives dépendant d'un seigneur, qui devait en principe être renouvelé tous les vingt ou trente ans et dont l'existence fut supprimée par une loi de mars 1790. Chaque seigneurerie possédait des registres nommés terriers, dans lesquels, de siècle en siècle, on indiquait les limites des fiefs et des censives, les redevances dues, les services à rendre, les usages locaux.
- Lettre terrier
- Lettre du petit sceau qu'on délivrait aux seigneurs terriens, et qui leur étaient nécessaires pour mander par-devant notaire ceux de leurs vassaux dont ils voulaient exiger les redevances.
- Plan terrier
- On désigne quelquefois sous le nom de plan terrier le plan sur lequel se trouvent indiqués les terrains qui doivent être occupés pour l'exécution de travaux publics, comme pour rétablissement d'une place, la construction d'une route, d'un chemin vicinal, l'ouverture d'une rue, la construction d'un édifice reconnu d'utilité publique. Mais on emploie plus souvent le nom de plan parcellaire.