L'adoption de la division décimale, par la loi du 14 Thermidor, An 1 (ler août 1793), marquait un progrès considérable.
« Les avantages du nouveau système, qui sont déjà si précieux par le choix des bases sur lesquelles il est établi, vont le devenir encore plus par la simplicité et la facilité qu'il répandra dans les calculs. Tous les embarras qui résultaient des sous-divisions disparates et incohérentes des anciennes mesures, vont s'évanouir. La marche familière à presque tous les hommes de l'arithmétique élémentaire (le calcul décimal), sera substituée à toute cette complication de nombres fractionnaires ».
Tarbé (1799) ajoute : « Les nouvelles mesures sont décimales ...Le calcul décimal ramène tous les calculs à la méthode des nombres entiers ou nombres simples ... Dans ces nombres, chaque chiffre exprime des unités dix fois plus petites que celles du chiffre précédent ; pour écrire les décimales plus petites que les quantités que l'on considère comme unités simples dans un nombre entier, on les écrit à la suite du nombre entier, en plaçant entre les deux un point » (la virgule actuelle).
Le calcul décimal était déjà couramment utilisé pour les nombres entiers, mais tous les calculs sur les mesures et les monnaies, dont les multiples et les subdivisions n'étaient pas décimaux, se trouvaient compliqués par la nécessité de faire en général plusieurs opérations (décimales ou fractionnaires) pour obtenir le résultat final. Plusieurs savants avaient tourné cette difficulté en faisant fabriquer des mesures à divisions décimales : on peut citer notamment le cas de la livre décimale réalisée sur les indications de Lavoisier.
Cependant, « le peuple » sera longtemps dérouté par le calcul décimal, car il était habitué, pour les poids et mesures, à d'autres numérations (binaire, duodécimale, dodécadécimale, etc.).
MÀJ : 2 décembre 2024
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