TABLE DES MATIÈRES


Les Ancêtres

L'AVION d'Ader (Appartient au Conservatoire des Arts et Métiers)

L'Avion de Ader

L'AVION

Le Conservatoire national des Arts et Métiers avait aussi confié à l'Exposition le glorieux Avion, la première machine qui s'enleva dans les airs par la seule ressource de son moteur.

Nous devons retracer rapidement l'histoire de « l'Avion ».

L'Aïeul de l'Avion fut l'Eole et nous trouvons sa description par M. Ader Iui-même dans « La première étape de l'Aviation militaire en France », ouvrage édité en 1907.

L'Eole se composait de deux ailes semblables à celles des chauves-souris : elle se repliaient.

La force motrice était fournie par la vapeur et faisait mouvoir une hélice placée à l'avant.

Deux roues droites portaient l'appareil et une troisième, à l'arrière, le dirigeait à terre. Un gouvernail servait à la direction aérienne.

Ce fut en 1890, le 9 octobre, que, sur une distance d'environ 50 mètres, l'Eole perdit terre pour la première fois.

En 1891, l'appareil, dans une déviation, au moment où il tendait à s'élever, se brisa sur un obstacle et cet accident mit en garde l'inventeur contre la traction unique centrale.

C'est lors d'une visite de l'appareil par M. de Freycinet, alors ministre de la guerre, le 17 octobre 1891, que fut décidé la construction de l'Avion.

On fit tout d'abord l'Avion n° 2 à traction unique et centrale, mais pour aller plus vite vers des résultats pratiques, on construisit l'Avion n° 3 à double traction et à ailes pliantes.

C'est l'Avion que nous vîmes au Grand Palais. C'est lui qui, le 14 octobre 1897, fit l'envolée célèbre que les observations du lieutenant Bénet et du général Meusnier permettent de certifier.

Lorsque nous parlerons, trop sommairement, des planeurs, nous dirons encore des noms célèbres dans l'histoire de l'Aviation, mais il est une date particulièrement importante, le 12 novembre 1906, qu'il nous faut citer car elle vit le premier parcours aérien fait en France par un Aéroplane.

Jusqu'alors on avait réalisé des bonds, mais cette fois on se trouvait enfin en présence d'un vol plané bien caractérisé, vol sur 220 mètres au-dessus du sol.

C'est à M. Santos-Dumont que revient le grand honneur de cet exploit.

Son appareil était constitué par de grandes cellules de toile, et présentait la forme d'un V très ouvert de 12 mètres d'envergure; à l'avant, était une cellule susceptible d'être inclinée dans tous les sens et qui constituait le gouvernail de profondeur et celui de direction ; le moteur était un « Antoinette » de 24 chevaux et l'hélice était en aluminium. Désormais les victoires se multiplient et nous allons bientôt passer en revue les vainqueurs.

Presqu'à la même époque où le Salon ouvrait ses portes les quatre groupements qui se sont le plus résolument mis à la tête du grand mouvement de l'Aviation, l'Automobile Club de France, l'Aéro Club de France, la Ligue Nationale Aérienne, la Chambre syndicale des Industries Aéronautiques résolurent de créer un organisme chargé de la haute direction sportive en France de toutes les épreuves d'aéronautique à l'exclusion de celles qui intéressent les ballons sphériques. Ce nous est un devoir agréable de citer ici les hautes personnalités qui composent cet organisme désigné sous le nom de Commission aérienne mixte.

COMMISSION AÉRIENNE MIXTE
Président :A. LOREAU.
Vice-Président :Léon BARTHOU.
Secrétaire Général :Ed. SURCOUF.
Rapporteur :Commandant FERRUS.
Trésorier :DEUTSCH (de la Meurthe).

Membres Délégués de l'Automobile Club de France : MM. Ed. CHAIX, Marquis de DION, Commandant FERRUS, Chevalier de KNYFF, A. LOREAU.

Membres Délégués de l'Aéro Club de France : MM. Léon BARTHOU, H. DEUSTCH (de la Meurthe), P. ROUSSEAU, R. SOREAU, Comte H. de LA VAULX.

Membres Délégués de la Ligue Nationale Aérienne : MM. APPELL, ARCHDEACON, Comte de CÉLIGNY, PAINLEVÉ, QUINTON.

Membres Délégués de la Chambre Syndicale des Industries Aéronautiques : MM. BLÉRIOT, ÉCHALIÉ, R. ESNAULT-PELTERIE, MALLET, SURCOUF.

Secrétaires : MM. LUMET et VENTOU-DUCLAUX.

Secrétariat : 8, Place de la Concorde. Paris.